L'information fait suite à la main autrefois tendue de Paul Biya aux séparatistes anglophones et c'est rapporté le confrère Actu Cameroun. En effet, les leaders des groupes séparatistes de la diaspora ont eu une réunion en visioconférence avec le Premier Ministre Joseph Dion Ngute.
« L’on apprend dans la foulée que l’appel au sommet helvéto-camerounais a été débriefé auprès des organisations de la diaspora séparatiste de l’Ambazonian Coalition Team (ACT), qui regroupe une dizaine de mouvements dont le groupe de l’Interim Government (IG), ou encore l’Ambazonian Government Council (AGC) de Cho Ayaba Lucas, par l’envoyé spécial suisse pour le NO/SO, l’ancien diplomate Günther Baechler. Dans la foulée, l’ACT a publié un virulent communiqué de presse dénonçant ce qu’il considère être un abandon par le Cameroun de la médiation suisse » lit-on chez le confrère.
« Ainsi, l’échange entre Paul Biya et son homologue suisse montre une bonne foi de Yaoundé qui veut négocier. Cet échange fait surtout suite « à une vidéoconférence tenue dans le plus grand secret le 10 septembre à l’initiative de la primature avec certains membres de l’ACT, ainsi que de la société civile et religieuse anglophone, afin de présenter les conclusions du Grand dialogue national et les dispositions prévues par lui, à des leaders qui étaient, à l’époque, absents » poursuite le confrère.
Il y a quelques semaines, les discussions téléphoniques entre le président Paul Biya et l'exécutif suisse avaient donné un gout amer à l'opinion qui décriait une frustration des leaders Ambazoniens.
« Nous, mouvements de libération du sud du Cameroun, avons été informés du choix fait au plus haut niveau par le Cameroun de donner la priorité à la guerre et de rechercher la victoire militaire sur un règlement politique négocié. Yaoundé a déclaré au gouvernement suisse qu’il n’était pas intéressé, pour le moment, par une tierce médiation », avait révélé Ambazonia Coalition Team (ACT) – Team Ambazonia dans un communiqué.
Cette réunion annoncerait-elle une nouvelle page pour la crise anglophone ?