L’audition en habeas corpus de treize anglophones arrêtés le 01er octobre a eu lieu mercredi, 29 novembre, à Buea, à la haute cour du Fako. C’est ce qu’a révélé l’avocat Felix Agbor Balla Nkongho dans un post sur sa page Facebook.
Ils, ou du moins leurs avocats, ont été entendus mercredi sur l’exécution, par le service juridique, de l’ordonnance d’habeas corpus (libération immédiate que découle du principe juridique selon lequel toute personne de ne pas être emprisonné sans jugement). Elle a été déposée devant la juridiction après que le juge a autorisé la libération sous caution des inculpés mais que le service juridique a refusé de s’exécuter.
Les treize personnes sont maintenues en détention, même s’ils ont déjà rempli les conditions de leur mise en liberté sou caution, et que par la suite le juge a ordonné leur libération immédiate. Ils sont jugés pour avoir provoqué des émeutes, pour non-possession de carte nationale d’identité, pour blocage de l’autoroute et pour la violation de l’ordre d’interdiction de manifestation du gouverneur. Ils auraient dû continuer à comparaître libres, le juge leur ayant occodé
L’association des avocats du département du Fako (Fakla), qui défend leurs intérêts, avait, à cet effet, porté plainte contre le procureur général près la Cour d’appel du Sud-Ouest et l’intendant de la prison centrale de Buea.