Les délégués régionaux des Enseignements secondaires et de l’Education de base de la région du Sud-Ouest ont dressé un bilan des incendies observés dans les établissements scolaires depuis le début de l’année 2017, en raison de la crise anglophone.
Réunis le 06 décembre dernier à Kumba, ils ont noté qu’en douze mois, 56 écoles (écoles primaires, lycées et collèges) ont connu le passage des flammes dans la région. Les délégués régionaux des deux départements ministériels ont fait cette déclaration dans le cadre d’une séance de travail ayant réuni, entre autres, les acteurs du secteur de l’éducation, des responsables de la sécurité, des chefs traditionnels. Ils ont saisi l’occasion pour exposer les difficultés auxquelles leurs collègues sont confrontés.
Le délégué régional des Enseignement secondaires pour le Sud-Ouest, Mombakued Victor Yewoh, a affirmé que des enseignants de treize écoles de la région sont régulièrement menacés par des militants de la cause sécessionniste.
De son côté, la déléguée régionale de l’Education de base, Dorothy Motase, a révélé que les enseignantes sont parfois agressées physiquement par des inconnus. Cette situation crée la peur autant chez les éducateurs que chez les parents. Ces derniers, non seulement hésitent à envoyer leurs enfants à l’école, mais aussi refusent de payer les frais de scolarité.
Dans les villages, la situation est encore plus délicate. « La zone rurale est tourmentée par des taux élevés d’absentéisme », a reconnu Dorothy Motase.