Et surtout, ne lui demandez pas pourquoi il croupit depuis plus d’un an dans le pénitentier de New-Bell à Douala. Charles Abi Enonchong, fils du regretté avocat Enonchong ne vous donnera pas une réponse précise sur le motif de sa détention. Et pourtant, de rapports en renvois, il est devenu un habitué des salles d’audiences des tribunaux de Douala et il aime à le dire « Je suis victime d’un complot orchestré par la justice Camerounaise ». Du fond de sa cellule, le prisonnier sans crime totalise plusieurs correspondances adressées au président de la république.
Une fois de plus, il vient de remettre ça, cette fois en s’invitant dans la crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis plus d’un an. Dans cette nouvelle correspondance au chef de l’Etat, il se présente « Je m’appelle prince Charles Abi Enonchong. Je suis écrivain et cinéaste d’enquête. Le plus grand spécialiste Camerounais sur le Nigeria. Pour vous convaincre, lisez mon livre intitulé WHO KILLED MAJOR NZEOGWU ? En vente sur amazon.com depuis le 22 novembre 2017 »
Sur la crise anglophone, il affirme sans ambages que « Le cerveau de la crise qui ne fait qu’évoluer n’est ni au Nigeria, ni au sud-ouest, ni au Nord-ouest, mais bien à Yaoundé » Et de continuer « Un ministère sera utilisé pour destituer votre régime. En complicité avec des sévices occidentaux. Je l’ai dénoncé dans le journal La Nouvelle en 2014 » Des dénonciations et bien d’autres contenues dans ses correspondances.
Il pointe du doigt un ministre à l’origine de ses malheurs et appelle au chef de l’Etat de procéder par un remaniement du gouvernement pour se débarrasser de « Tous ces ministres qui sont en train de le piéger »