En fin de semaine dernière, en République Fédérale d'Allemagne et au Canada notamment, des ressortissants camerounais ont pris sur eux d'assiéger les missions diplomatiques camerounaises dans ces pays et d'y hisser le drapeau d'un soi-disant État d' «Ambazonie» qui serait constitué des deux régions camerounaises du Nord-ouest et du sud-Ouest, anciennement placés sous mandat britannique.
Pour le porte-parole du Gouvernement, ces Camerounais attirent de façon négative l’attention sur leur nation. «Ce sera peine perdue et comme on dit, ce sera un coup d’épée dans l’eau; ce sera probablement un pétard mouillé», a expliqué Issa Tchiroma dans une déclaration publiée par Cameroon Tribune ce mercredi 16 août 2017.
«Certes ils ont réussi le tour de force de faire parler du Cameroun en ces termes. Ils se présentent comme des victimes spoliées, comme des citoyens de seconde zone, frustrés. Mais je leur dis: aucune nation au monde ne saurait demander au Cameroun d’accéder à leur demande», a ajouté le membre du Gouvernement.
Issa Tchiroma n’a pas manqué de lancer un appel à ces Camerounais de la diaspora qui revendique la sécession: «Venez donc vous asseoir autour de la table et nous discutons, nous voyons ce qui peut être fait aujourd’hui. Voyons ce qui ne peut pas être fait aujourd’hui, mais le sera demain. Ça, c’est la position ferme et définitive du Président de la République Paul Biya».
«Le Cameroun aujourd’hui est un héritage qui nous a été légué par les pères fondateurs de notre nation. Et c’est au prix de leur sang, de leurs souffrances, de leurs vies qu’ils ont façonné ce Cameroun. Notre responsabilité à nous tous Camerounais, ce n’est pas seulement de protéger cet héritage pour honorer la mémoire de ceux qui nous l’on légué, mais c’est de faire en sorte que nous, également, de génération en génération qu’on puisse transmettre cet héritage, en l’améliorant chaque fois», a conclu le porte-parole du Gouvernement.