Actualités of Monday, 9 October 2017

Source: cameroun24.net

Crise anglophone: Joseph Le prend la défense de Paul Biya

Joseph Le, directeur adjoint du cabinet civil de Paul Biya Joseph Le, directeur adjoint du cabinet civil de Paul Biya

Joseph Le a publié une tribune dans le quotidien Le Jour ce lundi 09 octobre. Le directeur adjoint du cabinet civil de la présidence de la République, par ailleurs président du conseil d’administration de la Sopecam, y parle de la crise socio-politique qui perdure dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Celui-ci part du contexte dans lequel est survenue ladite crise, avec les revendications corporatistes des avocats et des enseignants. Les premiers exigeaient que les jugements soient rendus conformément à la Common law, dans les régions anglophones. Ils attendaient également une version anglaise des actes uniformes OHADA. Les avocats d’expression anglaise ne comprenaient pas non plus pourquoi des magistrats francophones, s’exprimant bien mal en anglais, étaient affectés dans les juridictions du Nord-ouest et du Sud-ouest, entre autres.

Les enseignants, quant à eux, réclamaient les arriérés de salaire pour l’année académique 2015-2016, l’amélioration des conditions de travail, une meilleure représentation des anglophones lors des recrutements aux postes d’enseignants et des personnels d’appui dans les universités, la diminution du nombre d’enseignants francophones dans les écoles en zone anglophone, la création d’une Ecole normale supérieure exclusivement réservée aux régions anglophones, entre autres.

Les réponses de l’Etat

Dans son analyse, Joseph Le s’appuie sur des points factuels pour défendre les efforts entrepris par l’Etat pour apporter des réponses à toutes ces revendications corporatistes. Il cite par exemple, « la mise à disposition de la version officielle, en anglais, des actes uniformes de l’OHADA et du code pénal camerounais, la création à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature du Cameroun, d’une section anglophone, la création d’une faculté des sciences juridiques et politiques à l’université de Buea », entre autres.

Sur le plan politique, le Pca de la Sopecam énumère les solutions prises par le gouvernement au lendemain de violences observées dans des villes anglophones. Il parle notamment de la création de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, ou encore de la libération de personnes arrêtées dans le cadre de cette crise (Ayah Paul, Agbor Balla, Fontem Neba, etc).

En somme, Joseph Le tend à démontrer que la persistance de la crise anglophone ne saurait se justifier par un manque de volonté de la part du gouvernement. «Les pages de l’histoire de la crise anglophone de ces douze derniers mois sont édifiants et riches d’enseignements sur les réponses concrètes apportées par le chef de l’Etat et le gouvernement aux problèmes légitimement posés par nos compatriotes », affirme Joseph Le.