Après la 37e session du Conseil des droits de l'homme à Genève le 7 mars 2018, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a réitéré l'escalade des violations des droits de l'homme dans les deux régions anglophones. Il a fait part de ses préoccupations concernant les 47 personnes arrêtées au Nigeria, leur extradition vers le Cameroun, et les affrontements de plus en plus fréquents entre les forces de sécurité et les sécessionnistes qui font des victimes chez les civils non armés.

Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme appelle le gouvernement du Cameroun à leur accorder l'accès pour enquêter et vérifier l'escalade de la situation dans ces «régions» suite au refus continu du gouvernement de leur donner accès. «J'exhorte le gouvernement à tout mettre en œuvre pour désamorcer le conflit dans les régions anglophones et permettre un accès sans entrave aux observateurs des droits de l'homme afin que des informations précises sur la situation éclairent un engagement constructif» a-t-il déclaré.

Cette sortie de ce haut responsable Onusien sonne comme une menace à l’endroit des autorités de Yaoundé qui sont les principaux acteurs dans les expéditions punitives qui ont fait plusieurs victimes civils. Sans doute dans les prochains jours, les régions anglophones seront une zone d'exclusion aérienne.

Ces enquêtes pourront conduire les auteurs et commanditaires de ces assassinats à la Cours Pénale Internationale (CPI).