«Au nom du président de la République et en vertu des pouvoirs qui nous sont conférés, officier de police Moulong A Zang Jean Jacques, nous vous décernons la médaille de la vaillance avec citation à l’ordre de la Sûreté nationale, à titre posthume ».
Ce sont les seuls mots prononcés vendredi 15 juin dernier par Martin Mbarga Nguelé, délégué général à la Sûreté nationale. Dans une atmosphère lourde, où les sanglots de la veuve interrompent à intervalles irréguliers le recueillement de l’assistance. Les pleurs des enfants de l’officier disparu sont vécus en cet instant comme un déchirement émotionnel.
Après le bref énoncé, le Dgsn s’incline devant le cercueil contenant la dépouille de l’officier Moulong A Zang Jean Jacques. La bière, posée sur un chariot, a été recouverte quelques minutes plus tôt du drapeau vert-rouge-jaune. La casquette du défunt posée au-dessus.
La petite charrette quitte alors l’esplanade de l’Ecole nationale supérieure de police de Yaoundé sous le chant des morts, exécuté par la musique de la police. Ce sont les dernières images que les collègues, la famille et proches garderont de ce vaillant policier, désormais en route pour l’éternité.
Moulong A Zang Jean Jacques était en service à Yaoundé. Déployé en service commandé dans le Sud-Ouest, il fait partie des victimes enregistrées durant la célébration de la 46e édition de la fête de l’Unité.
Evènement marqué ce dimanche 20 mai 2018 par des violences dans plusieurs villes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, comme à Buea où un policier a été tué. Moulong A Zang Jean Jacques est abattu à Ekona par des sécessionnistes armés, alors qu’il venait de fêter ses 40 ans.