PS : Mr BADJECK, vous n’êtes pas un représentant de l’Armée du Kamerun, mais plutôt le porte-parole de la garde prétorienne du dictateur Paul BIYA alias POL POT avec qui vous êtes entrain de commettre un génocide dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest et aussi avec qui vous préparez une guerre civile au Kamerun.
« Petit colonel» BADJECK, pour votre gouverne lisez ce qui suit et vous comprendrez le rôle d’une Armée comme celle que le CRLK entend mettre sur pied ensemble avec le Peuple kamerunais POUR TRIOMPHER DE SA REVOLUTION.
le présent document est particulièrement destiné aux valeureux soldats de l’Armée nationale qui malgré le fait qu’elle soit en déconfiture, regorge d’hommes et de femmes intrépides, de valeureux patriotes et citoyens honnêtes qui chaque jour luttent vaillamment pour la liberté et la démocratie. C’est à ces hommes et femmes de courage que nous nous adressons, à ces hommes et femmes qui chaque jour affrontent et luttent pour l’honneur et la dignité, ces hommes et femmes qui font la fierté du Kamerun, et seront le socle de l’armée nouvelle du Kamerun de demain.
Le rôle de l'armée dans la présente révolution
L’armée néocoloniale a été créée et mise en place pendant la colonisation pour la répression de toute sorte, le matraquage systématique de toutes les formes d’opposition, le quadrillage du territoire en vue de réprimer toutes velléités et toutes formes d’insoumission et d’opposition à la métropole par des supplétifs encadrés par des officiers de la métropole avec quelques rares officiers autochtones. C’est une armée impitoyable qui s’est le plus caractérisée par l’arrestation, l’emprisonnement, la déportation, et la fusillade des filles et fils du Kamerun.
Petit à petit l’armée néocoloniale s’est agrandie par l’incorporation d’autochtones, on choisissait en général les plus dociles, « les soudards » et tous ceux qui se distinguaient par leur brutalité.
L’armée néocoloniale est une armée à l’image du colonisateur, brutale, impitoyable, féroce, de telle sorte que la seule vue des chéchias vertes ou rouges, ou de la tenue kaki suffisait à jeter l’épouvante parmi les populations.
Après avoir été marqué du feu rouge de l’esclavage, le Kamerun passa ensuite sous la férule de la domination coloniale brutale de l’Allemagne à celle non moins féroce de la France au lendemain de la seconde guerre mondiale.
C’est sous la domination coloniale française que va naître et se développer l’embryon de ce qui est l’armée kamerunaise d’aujourd’hui, marquée du sceau indélébile de la dictature sanguinaire d’Ahmadou Ahidjo.
Qu’est ce qui caractérise l’armée de cette époque ?
Elle se caractérise par la collusion étroite qu’elle entretient avec l’armée de la puissance coloniale avant et après l’indépendance.
Elle est façonnée, organisée, entraînée pour réprimer et opprimer le peuple kamerunais, pour tuer dans l’œuf le mouvement nationaliste Kamerunais ; c’est une armée conçue pour opprimer et réprimer le peuple Kamerunais ; elle s’illustrera de manière lâche et horrible dans l’assassinat des populations kamerunaise et des nationalistes kamerunnais.
L’armée créée et mise en place par Ahmadou Ahidjo, qu’il lèguera ensuite à Paul Biya se caractérise par un sentiment antinationaliste et antipopulaire très fort. Ce sentiment se manifeste dès les écoles de formation des officiers, par l’apprentissage à obéir aveuglement à «la hiérarchie » à « l’autorité supérieure » notamment au « Président » de la République, au « gouverneur », « Préfet », ou « Sous-préfet ».
Le code militaire inculque à dose homéopathique « l’honneur du soldat, l’amour du soldat pour sa patrie ». De manière scientifique avec des méthodes sociologiques éprouvées, on fait du soldat une machine à tuer, on lui fait croire qu’il défend sa patrie même quand il retourne son fusil contre d’autres kamerunais.
L’idéologie militariste confondue à l’amour de la patrie a façonné une armée servile, des hommes de troupe inconscients et des officiers veules aux ordres.
En plus de cela on arrive à inculquer à des officiers qu’ils sont l’élite supérieure amener à sauver leur pays de tous les maux, la sélection ethno centriste et tribaliste est opérée, et l’ennemi qu’on doit combattre et exterminer est une autre partie du peuple kamerunais…. L’ennemi nationaliste s’identifie à l’ennemi du pouvoir en place. Le colonisateur a combattu et a aidé Ahmadou Ahidjo à combattre les nationalistes de l’UPC, qui réclamaient l’indépendance. La France n’a pas à indiquer et à désigner aux Kamerunais qui parmi eux est un bon ou un mauvais Kamerunais. Et voilà nos dictateurs fantoches qui tout en maniant la fibre nationaliste, l’amour de la patrie, ont mis à la place d’une armée nationale, des gardes prétoriennes à leur service.
Ainsi des officiers, patriotes sincères, et Kamerunais honnêtes qui croyant servir leur patrie se sont retrouvés des bourreaux du peuple. Des soldats hilares et heureux se sont mis allègrement à assassiner leurs frères qu’ils sont soi-disant en train de défendre.
En bon élève docile et fervent serviteur d’Ahidjo, Paul Biya a perfectionné le système après que le putsch du 6 Avril lui ait appris à savoir bien se servir d’une armée transformée en garde prétorienne. Il perfectionna - à l’aide de la corruption le système - si bien que l’armée kamerunaise est aujourd’hui une des armées la plus vile, la plus inefficace et la plus corrompue au monde. Une armée dont des officiers se livrent aux trafics les plus sordides, au braquage des banques, pillent des magasins, et se livrent à toutes sortes d’attaques à mains armées contre les populations.
Paul Biya a réussi le tour de force de créer une armée dans laquelle des officiers vendent à des intelligences étrangères leur propre stock d’armement, envoient leurs hommes rançonner la population, une armée dont la plupart des officiers supérieurs notamment des généraux sont des kleptomanes ; ils se livrent à toutes sortes de trafics, licites et illicites, à toutes sortes d’opération commerciales véreuses, avec pour activité de prédilection le vol systématique, le pillage des fonds de l’armée et des sommes destinés aux maintien des troupes.
N’importe quel soldat, sous-officier ou officier sait que la plupart de leurs supérieurs hiérarchiques et des généraux qui les commandent sont les plus riches du Kamerun, parce que les plus grands voleurs et pilleurs de caisse de l’armée.
A l’heure actuelle peut-on dire que l’armée kamerunaise est opérationnelle ? Peut-on affirmer avec certitude que le Kamerun dispose d’une armée ?
Nous laissons à chacun des lecteurs de trouver la réponse à ces questions ; ce que nous savons c’est que le Kamerun dispose d’une « armée » néocoloniale organisée et entretenue pour maintenir et perpétuer au pouvoir les pantins et les valets serviles de la France au Kamerun, à savoir Paul Biya et sa clique de généraux fascistes. L’armée kamerunaise est une armée que l’ignorance, l’analphabétisme, le manque d’emploi, le chômage, la misère et la pauvreté chronique, ont rendue sanguinaire.
Tournée contre la population et régulièrement « motivée » par la clique fantoche au pouvoir, cette armée, à chaque velléité du peuple pour secouer le joug de la tyrannie de Paul Biya, est utilisée pour réprimer, désorganiser et tuer dans l’œuf les aspirations populaires.
C’est cette armée que le CRLK (Le Conseil Révolutionnaire pour la Libération du Kamerun) va détruire.
Peuple kamerunais, camarades et amis militants de la cause juste, ce sont des sentiments de honte et de profond dégoût qui nous animent lorsque nous écrivions ces lignes, et nous sommes certains en affirmant qu’aujourd’hui aucun officier « intellectuellement honnête » et « politiquement correct » ne peut dire sans crainte et sans remord qu’il sert loyalement sa patrie. Ils sont aux ordres de l’une des dictatures les plus féroces que le monde ait engendrées.
Valeureux officiers et sous-officiers, vaillants et courageux hommes de troupes l’heure du choix patriotique est arrivé, et nous devons nous poser la question : qui servons-nous à l’heure actuelle ? Sommes-nous au service de la clique de fantoches kleptomanes de Yaoundé ? Ou servons-nous le Kamerun et le peuple kamerunais ?
Ces questions ne relèvent pas d’une simple gymnastique ou d’une vue de l’esprit, mais doivent nous permettre de situer qui nous sommes et avec qui nous sommes ? Malgré ces sentiments de honte, le désespoir ne nous submerge pas, parce que au sein de cette armée en déconfiture, des hommes et des femmes intrépides, valeureux patriotes et citoyens honnêtes existent et chaque jour luttent vaillamment pour la liberté. C’est à ces hommes de courage que nous nous adressons, à ces hommes qui chaque jour affrontent et luttent pour l’honneur et la dignité, ces hommes et femmes qui font la fierté du Kamerun, et seront le socle de l’armée nouvelle du Kamerun de demain.
Nous nous adressons eux pour les exhorter à continuer la lutte et perfectionner leurs moyens de lutte.
Le CRLK demande à tous ces hommes et femmes d’encadrer et de conscientiser ceux qui parmi eux hésitent encore, et sont atteints de lassitude face à l’âpreté de la lutte, qu’ils fassent toujours preuve d’abnégation, de courage et de loyauté envers leur patrie, car il n’y a rien de plus valeureux pour un soldat que l’amour de la mère patrie.
Le CRLK exhorte ses militants à encourager et encadrer tous ceux qui parmi eux n’ont pas encore rejoint ses rangs. Nous leur demandons d’encadrer et de conscientiser tous les officiers et soldats patriotes pour l’aboutissement de la lutte finale et la reconstruction de la nouvelle armée nationale… C’est une tâche et un devoir militant pour tout officier du CRLK, de contribuer à l’éducation politique et civique des hommes, afin de leur permettre d’appréhender et de comprendre qui sont les ennemis du peuple. Un illustre africain, Thomas Sankara, disait que « un militaire sans formation politique est un assassin en puissance ». Car il nous appartient d’édifier l’armée nouvelle, une armée patriotique au service du peuple.
Le rôle des Forces Armées Populaires du Kamerun (FAP) est de lutter pour le triomphe de la Révolution.
Nous assignerons aux officier de la future armée le rôle de :
1-Pénétrer les masses populaires (Association des jeunes, syndicats ouvriers, fonctionnaires, associations d’élèves, d’étudiants etc…) afin de mieux les connaître et identifier leurs problèmes.
Les officiers doivent impérativement prendre contact avec les enseignants du secondaire et du supérieur, afin de discuter des objectifs prioritaires de la lutte, expliquer et informer sur la tactique de lutte et de combat du CRLK. Ils doivent en collaboration avec la société civile choisir et définir en fonction et selon les nécessités du moment, la tactique à adopter. La fraternisation entre l’armée et le peuple kamerunais doit impérativement commencer.
2-Procéder à la liquidation systématique par tous les moyens qu’ils auront imaginés, à la destruction de tous les partis politiques véreux et corrompus du Kamerun qui entretiennent et maintiennent l’obscurantisme politique au sein des masses. Nous demandons instamment aux soldats, officiers et sous-officiers patriotes de commencer le travail impitoyable de sabotage, de dénonciation et de liquidation de tous les partis et forces politiques de la soi-disant opposition comme du pouvoir, par tous moyens à leur imagination. Nous leur demandons de livrer une lutte impitoyable à ceux-là qui pendant des décennies les ont trompés, trahis, manipulés, pillés et volés. L’heure de la liquidation des liquidateurs a sonné
3-Préparer déjà l’organisation de la nouvelle armée, en discutant entre soldats, officiers et sous-officiers du rôle et de la place des FAP dans la présente Révolution. Ils doivent prendre contact avec les structures du CRLK et ensemble et de concert, préparer la lutte pour livrer l’assaut final…
Nous demandons aux soldats d’organiser des discussions dans toutes les casernes du pays pour expliquer pourquoi ils doivent livrer une lutte sans merci pour le renversement du régime sanguinaire de Paul Biya et de ses généraux fantoches.
Les soldats doivent organiser des débats avec d’autres forces de défense et de sécurité sur le mot d’ordre du CRLK : « Il est criminel pour un soldat d’exécuter l’ordre d’un supérieur hiérarchique qui ordonnent de tirer sur la foule, ou sur le peuple ». Ils doivent expliquer à leur camarade qui n’aurait pas compris pourquoi ils ne doivent pas obéir à un tel ordre, et pourquoi ils doivent dénoncer tout soldat qui est prêt à exécuter un tel ordre, de même que l’officier qui donne l’ordre, et à qui ils doivent exiger un ordre écrit (document).
4-Les FAP doivent participer à l’œuvre d’édification de l’économie nationale et de reconstruction du Kamerun, pour cela, les soldats les officiers et sous-officiers doivent discuter ensemble des projets assignés à l’armée dans le Kamerun nouveau à savoir :
- constructions de routes, de ponts, de nouvelles casernes, d’ouvrages divers ;
- édification de barrage hydro-électrique et hydro agricole ;
- constructions d’aéroports, d’usines, de nouvelles lignes de chemins de fer, etc.…
- aménagement des forêts, reboisement et entretien des routes, etc.…
5-Les soldats doivent comprendre que dans le Kamerun de demain, ils seront au service du peuple. Ils doivent savoir que l’armée ne sera plus utilisée pour faire la guerre à quel que Kamerunais que ce soit. Ils doivent savoir et comprendre que, qu’il soit du nord, du sud, de l’est, du centre ou de l’ouest, il est avant tout Kamerunais, l’appartenance à la mère patrie est le seul critère de référence.
Nous lançons un vibrant appel aux hommes du rang, et nous leur demandons d’intégrer très rapidement les masses populaires, pour qu’ensemble et sous la direction du CRLK nous chassions du pouvoir, le malheur du Kamerun : Paul Biya.
C’est un objectif noble, et nous savons déjà par les contacts et sollicitude permanents et nombreux que nous recevons que les militaires répondront présents lorsque nous lèverons l’étendard de la liberté et de la fraternité enfin retrouvée sur le mont FAKO.
Vive l’armée nationale !
Vive l’alliance du peuple Kamerunais et de son armée !
A Bas la clique fantoche de Yaoundé !
Vive le CRLK !
Vive le Kamerun !
Pour le Kamerun et l’Afrique nous vaincrons !
Le Responsable Intérieur du CRLK,Le Camarade Wanbi Fotso