Actualités of Wednesday, 25 October 2017

Source: jetcamer.com

Crise anglophone: le Cardinal Tumi déballe tout dans un livre

Il a donné sa position dans 'Libres propos d’un visionnaire' l’ouvrage qu’il vient de publier Il a donné sa position dans 'Libres propos d’un visionnaire' l’ouvrage qu’il vient de publier

Toujours aussi présent! Agé de 87 ans depuis le 15 octobre 2017, Christian Cardinal Tumi continue de faire entendre sa voix dans les sujets brûlants de l’actualité nationale. Au sujet de la crise anglophone, l’archevêque émérite de Douala a donné sa position dans « Libres propos d’un visionnaire », l’ouvrage qu’il vient de publier aux Editions Veritas.

Dans son édition du 24 octobre 2017, La Nouvelle Expression(LNE) renseigne qu’il s’agit d’un livre interview de 294 pages. On y retrouve des entretiens que le prélat a accordés depuis près de 15 ans à LNE et à l’hebdomadaire catholique, L’Effort Camerounais. « La première partie rassemble quatorze chapitres et porte sur le regard social et ecclésial du pasteur. Le deuxième partie regroupe six chapitres et concerne la vision politique et économique du pasteur », lit-on.

C’est donc dans la deuxième partie du livre que l’homme de Dieu donne sa position à propos de la crise anglophone. Des extraits sont publiés par LNE. « Tout est possible ! Si on avait accepté le dialogue, si on n’avait pas supprimé la fédération, et cela de façon unilatérale, on n’aurait pas provoqué la jeunesse qui lutte maintenant pour la séparation de la partie anglophone du pays. Une jeunesse qui n’était pas encore née à l’époque de l’indépendance ! (…) J’opterais pour la fédération dans ce pays. Une fédération n’est pas un mal. Je crois au fédéralisme. Notre pays l’était déjà. Mais à cause des intérêts économiques qui ne profitent pas du tout aux Camerounais moyens, nous n’avons pas donné une chance à cette expérience politique qui a fait ses preuves ailleurs », soutient Cardinal Tumi.

Le prélat affirme que la crise perdure à cause « d’un manque de dialogue. Il faut qu’on les écoute et qu’on cherche à savoir ce qu’ils veulent. Il faut privilégier le dialogue. Quand on dialogue, on résout beaucoup de problèmes. Ce qui fait problème, c’est qu’on n’a pas créé un forum de dialogue. C’est difficile d’admettre la sécession. Le fédéralisme est possible ! L’expérience de la fédération est intéressante à travers le monde entier. Le meilleur exemple, ce sont les Etats-Unis avec les gouverneurs élus », explique l’homme de Dieu.