Actualités of Friday, 4 May 2018

Source: camer.be

Crise anglophone: le calvaire des femmes et des enfants au Nigeria

Seuls cinq Camerounais sur 100 disposaient d’un abri décent ou indépendant Seuls cinq Camerounais sur 100 disposaient d’un abri décent ou indépendant

Dans une déclaration face à la presse le 19 janvier dernier à Genève (Suisse), le porte-parole du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Hcr), William Spindler, affirmait que le nombre de personnes qui fuient les régions anglophones du Cameroun vers le Nigeria augmente de jour en jour et que l’organisme onusien est vivement préoccupé par la sécurité et le bien-être des femmes et des enfants parmi elles ; lesquels représentent environ 80% des 10.000 réfugiés qui avaient déjà été enregistrés dans l’Etat de Cross River.

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Dans cette partie du sud-est du Nigeria, le HCR et ses partenaires disaient à l’époque avoir enregistré des dizaines d’enfants non-accompagnés et séparés de leur famille et qui étaient en butte à des difficultés d’accès à la nourriture et au manque de moyens de subsistance.

Dans son rapport publié le 20 mars dernier, l’agence onusienne annonçait que le nombre de réfugiés camerounais s’établissait désormais à 20.000 dans ce pays voisin, et que la situation était particulièrement préoccupante. Outre le problème de leur prise en charge nutritionnelle, seuls cinq Camerounais sur 100 disposaient d’un abri décent ou indépendant, les autres squattant des salles accueillant en moyenne 10 à 15 personnes.

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Au cours du mois d’avril, des personnes fuyant les combats dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ont continué à traverser la frontière en direction du Nigeria, et la situation s’est aggravée de ce côté-là. A telle enseigne que, fin mars, le HCR, qui disait n’avoir encore reçu aucune contribution des donateurs à son appel de fonds à hauteur de 180 millions de dollars, soit environ 98 milliards Fcfa, n’a plus cessé d’appeler à une résolution politique urgente de la crise dans la partie anglophone du Cameroun, afin que les Camerounais puissent retrouver leurs villages respectifs.