Actualités of Friday, 4 November 2022

Source: www.camerounweb.com

Crise anglophone : sale temps pour l'activiste Abdul Karim transféré au SED à Yaoundé

Ce n'est pas la première fois qu'Abdul Karim est détenu Ce n'est pas la première fois qu'Abdul Karim est détenu

Ce n'est pas la première fois qu'Abdul Karim est détenu. Abdul Karim Ali, 40 ans, avait déjà été arrêté pendant plusieurs semaines en 2019. "Abdul Karim Ali milite depuis des années pour une résolution pacifique de la crise anglophone", a déclaré à l'AFP Ilaria Allegrozzi, chercheuse sur l'Afrique centrale à HRW.

En effet d'après les informations du confrère Mimi Mefo Info, les services de sécurité de l'État ont transféré le militant et érudit musulman détenu, Abdul Karim, au redoutable quartier général de la gendarmerie nationale, le SED, à Yaoundé.

"M. Abdul a été transporté à Yaoundé aujourd'hui avec son neveu Rabiu. Ils sont partis vers 16 heures vers le SED », a déclaré à MMI Tifuh Ochard Nkeng, avocat de la défense d'Abdul Karim, sans plus de détails.

Abdul Karim Ali qui milite depuis des années pour une résolution pacifique de la crise anglophone a été arrêté par des forces de sécurité à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest.

Selon l’ONG Human Rights Watch, il a été informé qu’il était accusé d’apologie du terrorisme, pour avoir eu en sa possession sur son téléphone une vidéo montrant des violations présumées des droits humains commises par un militaire camerounais contre des civils dans les régions anglophones.

Accusations contre Abdul Karim


Pour son avocat, les accusations « sont des accusations forgées de toutes pièces qu'ils évoquent encore et encore. Il ne fait rien en cachette et son travail n'a rien à voir avec la lutte armée.

Les accusations, estime l'avocat Tifuh, sont similaires à d'autres actions du gouvernement concernant le conflit armé : "elles sont systématiques afin qu'elles puissent se jeter sur le peuple..."

« Les détentions arbitraires et les mauvais traitements de détenus sont monnaie courante au Cameroun. De nombreuses personnes perçues comme étant opposées au gouvernement sont emprisonnées pour des chefs d’accusation fallacieux en lien avec la sécurité nationale ou le terrorisme », a accusé l’ONG de défense des droits de l’homme HRW.