La romancière camerounaise Calixthe Beyala ne desserre pas la corde qu’elle a mise au cou du milliardaire Jean-Pierre Amougou Belinga depuis le début de l’affaire de l’assassinat de son compatriote journaliste Martinez Zogo. Chaque jour qui passe, elle la sert et la resserre davantage.
Pour la très engagée Calixthe Beyala, il ne fait l’ombre d’absolument aucun doute que le président directeur général de Vision 4 Jean-Pierre Amougou Belinga alias le zomloa des zomloa fait partie des commanditaires de ce crime odieux destiné à faire taire pour une fois de bon la victime.
Salomon Arsène Mbani Zogo dit Martinez en savait beaucoup sur des questions de détournements de fonds publics qui impliqueraient Jean-Pierre Amougou Belinga, Laurent Esso ou encore Louis-Paul Motaze.
Calixthe Beyala ne se fait pas prier pour le clamer haut et fort sur les réseaux sociaux. Elle a déjà appelé à plusieurs reprises Jean-Pierre Amougou Belinga par le terme "criminel".
Ces dernières semaines, la tendance est à une libération provisoire de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga inculpé pour « complicité de torture par aide » et déposé à la prison principale de Kondengui, avec le patron de la Direction générale de la recherche extérieure Léopold Maxime Eko Eko qui a pris pour « filature », « enlèvement » et « torture » ayant engendré la mort de Martinez.
Une date est même annoncée pour cette remise en liberté de Jean-Pierre Amougou Belinga pour laquelle pousse le collectif d’avocats engagés par le richard et à la tête duquel se trouve l’ancien bâtonnier maître Charles Tchoungang.
Calixthe Beyala veut que cela ne se fasse pas. La liberté ne devrait pas être accordée à une personne qui a tué : « Jean-Pierre Amougou Belinga sera-t-il libéré le 13 avril ? Peut-on accorder la liberté conditionnelle à quelqu'un accusé de meurtre ? Suivons l'analyse de Rémy Ngono », a-t-elle écrit sur sa page Facebook.
Dans d’autres publications, Calixthe Beyala pousse pour que Jean-Pierre Amougou Belinga ne sorte plus jamais de là où il se trouve actuellement : « Les soutiens du serial killer jubilent. Ils pensent qu'on va libérer Jean-Pierre Amougou Belinga à la Cour d'appel. Seigneur, la naïveté de ces gens me laisse interloquée. On ne libère pas quelqu'un accusé de meurtre. À moins que le Cameroun soit une bananeraie ».
S’agissant de la torture infligée à Zogo par les éléments du service de renseignement camerounais (DGRE), Calixthe Beyala est choqué : « Nos armées doivent apprendre que les services secrets occidentaux ne procèdent jamais à la torture sur leurs concitoyens. Certes, ils apprennent ces méthodes à nos frères, mais ne les pratiquent pas. Même Guantanamo ne se trouve pas sur le territoire américain ».
Par conséquent, « c'est un lieu de non droit. Mais là encore, le Congrès américain est sur le dos des responsables américains de Guantanamo. Lesdits prisonniers sont repartis aujourd'hui dans plusieurs pays du monde pour étouffer l'affaire. Que les autorités africaines arrêtent avec ces pratiques d'un autre temps. Que l'Afrique arrête d'être hors temps, hors sol. Justice pour Martinez Zogo ».