Serait-il la meilleure solution ? On peut se le demander. Le président du parti MRC, Maurice Kamto est malmené par le régime en place, notamment Paul Atanga Nji qui fait des pieds et des mains pour invalider sa candidature à l'élection présidentielle de 2025. Dans la tête de l'opposant, que se passe-t-il ? Le boycott est-il une possibilité qu'il envisage ?

Un acteur de la société civile se rappelle très bien que de par le passé, Maurice Kamto a déjà eu à ne pas participer à des élections. Cette politique de la chaise vide n'a pas vraiment donné de résultat.

« Le boycott en dictature. Fort est de constater que nombreux camerounais découvrent le boycott en 2020 avec l'acte du MRC. Pourtant le boycott est au cœur de la politique dans les pays francophones », introduit-il, publication faite sur la page Facebook de Benjamin Zebaze.

C'est donc un grand acte politique qu'ont souvent pris les vrais opposants face au dictateurs. Il n'y a que dans les dictatures que le boycott a un sens. C'est une dose de courage, de résilience et de vision politique.

Par conséquent, « les opposants qui ont pratiqué le boycott ont fini par devenir président pour la majorité », encourage l'auteur en prenant la peine de donner des exemples de boycott sur le continent.

« Au Sénégal, Abdoulaye Wade a boycotté les élections législatives plusieurs fois et surtout en 1993 où on le voyait gagnant et est devenu président en 2000. Gbagbo a boycotté plusieurs élections législatives et surtout les élections législatives de 2000 et il remportera les élections présidentielles de 2000 et sera réélu en 2010. En Guinée, c'est en 2001 qu'Alpha Condé a boycotté les élections législatives, en 2010, il devient président. Au Cameroun, en mars 92, le SDF a boycotté les élections législatives. En octobre 92, John Fru Ndi a gagné les présidentielles. Puis suivra la vague de corruption pour lui prendre sa victoire », lit-on.

S'agissant de Maurice Kamto, la source fait savoir qu'en février 2020, « le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a boycotté les législatives et en octobre 2025, Maurice Kamto va... ». On peut très facilement deviner ce qu'il veut dire. Maurice Kamto le fera-t-il ? Qui vivra verra.