L'opération des "100 000 jeunes pour Paul Biya" dans l'Extrême-Nord serait en réalité le dernier épisode d'une guerre sourde entre les barons du régime. Comme l'analyse Jeune Afrique, Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, jouerait un rôle clé dans cette affaire.

Le magazine révèle que Ferdinand Ngoh Ngoh, "ancien allié de Manaouda Malachie, en est aujourd'hui l'un des adversaires". La raison ? Le ministre de la Santé aurait indirectement mis en cause Ngoh Ngoh dans l'affaire des détournements présumés des fonds Covid-19. Depuis, le patron du secrétariat général de la présidence "s'emploierait à saboter, en coulisses, les initiatives politiques du ministre de la Santé".

Jeune Afrique dévoile la stratégie mise en œuvre : "C'est Mohamadou Atikou Kalda, un cousin direct de Manaouda Malachie en rupture de ban, qui a été propulsé à la tête de l'opération '100 000' - censée ridiculiser les 10 000 du ministre de la Santé". Une manœuvre habile pour humilier son rival tout en maintenant une apparente unité du parti.

Ces tensions, selon Jeune Afrique, s'inscrivent dans le contexte plus large de la préparation de la présidentielle d'octobre. Alors que les différents clans cherchent à marquer des points, cette opération de mobilisation jeunesse révèle les fractures qui traversent le RDPC à l'approche d'une élection cruciale pour l'avenir du pays.