Actualités of Tuesday, 7 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Des choses compromettantes retrouvées dans le téléphone du suspect Amougou Belinga

Le téléphone portable d'Amougou Belinga fouillé dans le cadre de l'enquête Le téléphone portable d'Amougou Belinga fouillé dans le cadre de l'enquête

Le zomlo'o des zomlo'o a perdu de l’influence en quelques heures seulement, se retrouvant dans le bâtiment redoutable du groupement de gendarmerie pour répondre à des questions précises qui lui ont été posées par les enquêteurs.

Jean-Pierre Amougou Belinga est suspecté de meurtre. Il aurait commandité l’assassinat de l’homme de média Martinez Zogo dont le corps sans vie a été retrouvé dans un quartier de Yaoundé, en état de décomposition avancée.

Des sources sur le terrain avec qui nous sommes constamment en contact nous confirment que Jean-Pierre Amougou Belinga, son beau-père le colonel à la retraite Raymond Etoundi Nsoe et le journaliste Bruno Bidjang ont été interrogés au groupement de gendarmerie jusqu’au petit matin.

C’est à ce moment-là qu’ils ont été libérés pour rejoindre chacun sa cellule au Secrétariat d'Etat à la défense (SED), là où se trouvent aussi le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko et son adjoint Justin Danwe qui aurait été chargé de conduire l’opération du kidnapping, de la torture et de l’assassinat.

Dans des affirmations du lanceur d’alerte Boris Bertolt, on apprend que le patron milliardaire des médias Vision 4 et Télésud est bien parti pour voir de l’intérieur de la prison à quoi ressemble une cellule.

Comme le demande la procédure habituelle, le domicile et le lieu de travail de Jean-Pierre Amougou Belinga ont été minutieusement fouillés, ainsi que son téléphone portable, selon notre source.

« La situation n’est pas bonne pour le président directeur général du groupe L’Anecdote. Et c’est le moins qu’on puisse dire. Son sort semble aujourd’hui définitivement scellé et les chances de Jean-Pierre Amougou Belinga d’être libéré sont presque nulles », a écrit Boris.

Comme nous le redoutions déjà, les aveux du lieutenant-colonel Justin Danwe au SED ont pesé fort dans la balance. Il aurait accusé – selon Reporters sans frontières (RSF) et d’autres personnes bien renseignées à cause de leur proximité vis-à-vis du dossier – Amougou Belinga d’être le principal commanditaire de l’assassinat du journaliste.

« Les enquêteurs affirment avoir pu établir plusieurs contacts entre Jean-Pierre Amougou Belinga et Justin Danwe des jours avant la disparition de Martinez Zogo (…). Le téléphone de Jean-Pierre Amougou Belinga a parlé », précise Boris.

Et les choses vues et entendues n’arrangeraient d’aucune sorte la situation de l’homme d’affaires qui sauf improbable retournement des choses, ne devrait pas s’en sortir cette fois-ci, vu les preuves accablantes présentées contre lui.