Le nom du général tout puissant IVO Descencio ayant été cité dans les enquêtes sur l'assassinat de Martinez Zogo, Paul Biya très prudent l'aurait écarté et réclamé le renforcement de sa garde présidentielle.

C'est ce qu'indique Boris Bertolt ce jour sur ses pages réseaux sociaux. Pour le lanceur d'alerte, l’affaire Martinez ZOGO a visiblement des conséquences jusqu’au Palais présidentiel.

« Paul Biya qui pilote depuis le début cette affaire est très fâché et le fait savoir. Au delà d’avoir explicitement instruit que toute personne associée de près ou de loin à l‘ass-ass-inat de Martinez Zogo puisse rendre compte, Paul Biya lui même semble inquiet pour sa sécurité.

Le président de la République a d’abord été surpris d’apprendre l’implication des éléments de la direction générale de la Recherche Extérieure (DGRE), le service de renseignement le plus puissant dans cette affaire. Car, la DGRE assure également avec la direction de la sécurité présidentielle (DSP) la protection du président de la République, à l’extérieur » a écrit Boris Bertolt.

Ce n'est pas une histoire récente.

« Le mardi 2 juillet 2019, la police judiciaire de Genève procédait à l’interpellation de six membres du service de sécurité du président camerounais Paul Biya. Ceux-ci étaient accusés d’avoir, le 26 juin 2019, blessé un journaliste de la Radio-télévision suisse (RTS) venu couvrir les manifestations de la diaspora camerounaise contre Paul Biya, devant l’hôtel Intercontinental de Genève.

Parmi les éléments de la sécurité de Paul Biya arrêtés figuraient majoritairement des éléments de la DGRE dont l’identité n’a pas été révélé car il s’agissait d’espions.

Dans cette configuration Paul Biya ne peut être qu’inquiet que son principal service de renseignement puisse mener de telles opérations sur les ordres des privées d’après ce qui lui a été rapporté. D’où il a autorisé la mise en garde à vue du patron de la DGRE, Maxime Eko Eko.

Mais, il y a plus, Paul Biya est également remonté contre le patron de la Direction de la sécurité Présidentielle ( DSP), le tout puissant, Ivo Descencio. Ce dernier était accusé par Martinez Zogo d’avoir octroyé des marchés à son ami Jean Pierre Amougou Belinga. Un scandale que n’a pas apprécié Paul Biya. Par la suite, le corps de Martinez Zogo a été découvert. Une situation qui n’a pas arrangé le sort de Ivo Descencio.

Ainsi, Paul Biya a mis à l’écart l’un de ses plus fidèles. Il ne l’a pas reçu depuis plusieurs jours. En plus de cela, Paul Biya a ordonné à ce que le patron de la garde présidentielle, Beko’o Abondo, puisse définitivement s’installer au Palais présidentiel à ses côtés et non plus à Obili. Tout un nouveau bureau a été aménagé pour Beko’o Abondo à proximité du chef de l’Etat. Beko’o Abondo est désormais régulièrement reçu par le chef de l’Etat.

Par ailleurs, si par le passé, le premier cordon de sécurité autour du chef de l’Etat était principalement constitué des éléments de la DSP, ce n’est plus le cas. Désormais, au palais présidentiel quand Paul Biya est au bureau, mange, va aux toilettes, se balade, des éléments de la garde présidentielle en civil figurent principalement dans le premier cordon de sécurité autour du chef de l’Etat.

En définitive, plus que jamais Paul Biya a peur pour sa propre sécurité » poursuit Bertolt.