Sans cesse « menacé », jamais écarté, le ministre secrétaire général de la présidence tient les rênes du palais d’Etoudi au côté de Paul Biya. Une influence qu’il doit à ses connexions au plus haut sommet de l’État. C'est comme cela que le média panafricain Jeune Afrique identifie le Secrétaire général de la Présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh.
D'après des informations, le SGPR serait plongé dans la tourmente après un décret de Biya qui l'a érigé au rang de "vice-président'.
Il faut rappeler que c'est la découverte d'un décret présidentiel qui donne pouvoir de signature au secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui a rouvert le débat sur la succession du chef de l'Etat.
Un décret présidentiel tenu confidentiel jusqu’alors a fuité et indique une délégation non pas temporaire mais permanente de signature à Ferdinand Ngoh Ngoh. ce n'est pas le décret qui inquiète le SGPR mais c'est sa fuite qui plonge Ferdinand Ngoh Ngoh dans la tourmente.
Sa publication sur les réseaux sociaux, dans un contexte où l’on évoque de plus en plus ouvertement la succession de Paul Biya, y compris dans son camp, n’est pas dénuée d’enjeux politiques, au moment où certains au Cameroun s’empressent déjà à classer Ngoh Ngoh parmi les dauphins pour une éventuelle succession de Paul Biya, indique le Journal L'expression.
Pour l’universitaire Viviane Ondoua Biwolé, experte en questions de gouvernance, « l’instruction est un outil de gestion utilisé par un chef hiérarchique dans ses fonctions d’autorité vis-à-vis de ses collaborateurs. En ce qui concerne le ministre d’État, secrétaire général à la présidence de la République (SGPR), il ne peut donner des instructions qu’à ses collaborateurs du secrétariat général et, par délégation, aux membres du gouvernement dont la structure est rattachée à la présidence de la République (Contrôle supérieur de l’État, Défense, Marchés publics, entre autres). Pour les autres ministres placés directement sous l’autorité du Premier ministre, l’orthodoxie voudrait qu’il demande au secrétaire général des services du Premier ministre (son homologue) de transmettre au Premier ministre (qui n’est pas sous son autorité hiérarchique) les instructions du président de la République (en application d’une délégation) à relayer aux ministres », lit-on chez le confrère.