Ce jeudi reste très décisif pour Jean-Pierre Amougou Belinga et ses coaccusés dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Martinez Zogo. En effet, gardés à vue depuis environ une vingtaine de jours au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), les présumées assassins et commanditaires de l’assassinat du journaliste sont depuis cet après-midi du jeudi 23 février 2023, devant le commissaire du gouvernement auprès du Tribunal militaire de Yaoundé pour la seconde fois.

Alors que beaucoup de rumeurs annonçaient des auditions et des lectures de charges aux suspects, nos envoyés spéciaux sur place annoncent que c'est plutôt cette nuit aux alentours de 20h que le Commissaire du gouvernement, bourreau des accusés, est arrivé au tribunal militaire.

« Contrairement à ce qui se rapporte, Bruno Bidjang n'était jamais devant le commissaire du gouvernement. Le commissaire du gouvernement était absent et vient d'arriver au tribunal militaire. Bruno Bidjang est de chemise blanche dans la salle de conférence en haut avec plusieurs autres suspects » rapporte nos envoyés sur place.

Nos sources sur place annoncent également un important dispositif sécuritaire sur les lieux. Ce qui laisse présager des mauvaises nouvelles pour Jean Pierre Amougou Belinga principal suspect dans le registre des commanditaires, le lieutenant-colonel Justin Danwe principal suspect dans le registre des exécutants, et une vingtaine autres personnes suspectées dans cette affaire.

« On dénombre plusieurs véhicules de gendarmes qui viennent de faire leur arrivée pour rejoindre les autres ici. Les deux cars qui ont transporté les suspects y sont garés en position de départ, comme pour dire qu'ils prêt à transporter les suspects soit pour la prison soit pour le Sed » indiquent nos sources.

Il faut rappeler qu'à l’issue de la première rencontre le 14 février dernier avec les accusés, le commissaire du gouvernement avait renvoyé le dossier pour complément d'enquête.
Il revient maintenant au Commissaire du gouvernement de décerner des mandats de dépôt pour la prison ou alors de les élargir ou de les renvoyer de nouveau au SED pour complément d’enquête. A en croire nos sources, un rebelote de ce scénario est très peu probable.

« Au regard de ce schéma, seules deux hypothèses sont possibles. Soit on les met sous mandat de dépôt (c'est-à-dire qu'ils vont en prison, soit ils retournent au Sed pour une nouvelle complément d'enquête » analysent nos sources sur place.