Arlette Framboise Doumbe Ding pose beaucoup d’interrogations sur les enquêtes en cours concernant la mort du journaliste Martinez Zogo

Les enquêtes suivent leur cours.
Juste le temps que les petites mains assassines fuient le Cameroun ? Ensuite ces mains assassines seront déclarées comme seules coupables et <> ?
Sauf qu'elles ne seront plus là pour répondre de leurs actes ou pour dire leur part de vérité en désignant les commanditaires. Les commanditaires seront ainsi définitivement protégés et l'affaire sera terminée. Ce n'est qu'un scénario qu'il ne faut cependant pas exclure.
Car pourquoi jusqu'à ce jour personne n'est arrêtée même provisoirement pour besoin d'enquête alors que des noms de personnes ayant possiblement pris par à l'acte criminel sont cités dans les réseaux sociaux ?
Pour rappel,
au lendemain de la présidentielle de 2018 et au plus fort de la contestation des résultats et de la dénonciation du hold-up électoral, les autorités judiciaires Camerounaises n'avaient pas pris le temps de faire des enquêtes avant d'arrêter Paul Éric Kingué, Penda Ekoka, Maurice Kamto, Albert Dzongang et les autres. On les avait d'abord arrêté alors qu'il n'y avait pas mort d'homme. Et c'est après qu'on a fait les enquêtes pour savoir pourquoi ils ont été arrêtés . Ils avaient dû passer 9 mois en prison pour rien avant d'être libérés. Puisque finalement les enquêtes n'avaient pu prouver leur culpabilité.
Mais aujourd'hui il y a mort d'homme. Un journaliste à été arraché à la vie à travers des actes d'un niveau de cruauté qui frise le satanisme. Et curieusement personne n'est arrêtée jusqu'à ce jour et ceci alors qu'un faisceau d'indices et de présomptions présentés dans les réseaux sociaux donnent des pistes et les noms des suspects. Les Caméras de surveillance de la capitale politique Yaoundé ont même capturé les images de la Prado qui a transporté les petites mains qui sont supposées avoir assassiné le journaliste Martinez Zogo sur ordre des commanditaires tapis dans l'ombre.
Dans ce genre d'affaire il faut laisser la justice faire son travail. Ça je le sais et je suis d'ailleurs d'accord.
Mais cela n'empêche pas d'interroger les méthodes de cette justice et d'y réfléchir. Car tantôt elle arrête les gens avant de faire les enquêtes, surtout quand il s'agit des opposants politiques. Tantôt elle fait d'abord les enquêtes pour voir s'ils faut arrêter des gens impliqués dans un crime crapuleux qui choque la nation entière. C'est quand même bizarre non ?
Donc quand il s'agit des opposants politiques qui n'ont tué personne on les arrête d'abord et très rapidement d'ailleurs, et on enquêtes seulement plus tard pour savoir pourquoi ils sont arrêtés. Et quand il s'agit des criminels, on enquêtes d'abord lentement, on prend tout son temps, et plus tard on voit s'il faut arrêter les gens . C'est bien cela ? Et si les gens qu'on veut arrêter ont eu le temps de s'en fuir , on va arrêter qui ?
Quelle est la logique de la justice Camerounaise ? Je m'interroge et je suis embarrassée .
Je joins ma voix à celles de ceux qui réclament une enquête indépendante pour faire la lumière sur l'assassinat de Martinez Zogo. La vérité doit éclater dans cette affaire qui au-delà de l'assassinat d'un journaliste est aussi un crime contre la liberté qui est en souffrance au Cameroun.
Nous ne lâcherons rien tant que les coupables ne seront pas mis aux arrêts pour répondre de leur crime.
AFDD