La journée du samedi le 04 mars 2023 restera à jamais gravée dans la mémoire collective. Le milliardaire supposé intouchable Jean-Pierre Amougou Belinga déposé à Kondengui, prison principale de Yaoundé pour « complicité de torture par aide » dans l’affaire de l’assassinat de l’homme de média Martinez Zogo.
La nouvelle des arrestations du PDG de Vision 4 Jean-Pierre Amougou Belinga, du patron de la DGRE Léopold Maxime Eko Eko et de son homme de main Justin Danwe, du journaliste Bruno Bidjang, de l’ancien commandant de la garde présidentielle Raymond Etoundi Nsoe… a beaucoup déchaîné les passions.
Et l’information relative à l’emprisonnement récent de Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko ainsi que le lieutenant-colonel Justin Danwe (prison militaire) fait l’objet des discussions enflammées.
Le peuple a toujours soif de justice, surtout qu’il est ressorti dans la presse que le ministre de la Justice, Garde des sceaux Laurent Esso ou encore le ministre des Finances Louis-Paul Motaze seraient impliqués d’une manière ou d’une autre dans l’homicide.
La certitude donnée par la justice en l’état actuel des choses est que Jean-Pierre Amougou Belinga est complice de torture infligée à Martinez Zogo. Cela signifie qu’il n’est pas seul, en témoigne les autres mandats de dépôts délivrés.
Au milieu de tout ceci, le lanceur d’alertes Shance Lion lance un message qui peut faire sauter le cœur de Laurent Esso qui est régulièrement cité depuis le kidnapping du directeur général de la radio Amplitude FM, suivi de son assassinat.
Shance Lion s’est rappelé d’une citation : « En juillet 2020, le directeur adjoint du cabinet civil de la présidence de la République camerounaise, Oswald Baboke partageait cette maxime : "Au sommet de ta gloire, n'oublie jamais ceux qui t'ont permis de monter si haut. Si tu n'es motivé que par l'ambition, tu risques d'oublier ceux qui t'aident à atteindre le sommet" ».
Il ajoute ensuite que « quel que soit notre sommet, sachons faire preuve d'humilité en toute chose, en toute circonstance, dans chaque action, chaque parole », ce qui ressemble à une leçon de vie qui collerait parfaitement à la peau de Laurent Esso.
La source citée ne s’est pas arrêtée là : « Le sommet de certains, la majorité en tout cas, ne tient qu'à la signature de quelqu'un qui est quelque part, des fois quelqu'un qu'on croit insignifiant par rapport à nous. Dans notre pays ci, même les plus intimes des intimes ont subi le code de la signature, les incontournables sont devenus contournables du jour au lendemain par le code de la signature de quelqu'un ».
Par conséquent, « des ministres d'État, des Premiers ministres… appellent de simples gardiens de prison "s'il vous plaît monsieur le gardien de prison" ».
Sachant que Jean-Pierre Amougou Belinga n’est pas un ministre, à qui fait allusion le lanceur d’alertes. Suivez son regard.