L’honorable Célestin Ketchanga, député RDPC, parti au pouvoir, promet de délivrer 10 mille permis de conduire aux « bensikineurs », si le président sortant Paul Biya est élu pour un septième mandat

A quelques semaines du scrutin présidentiel du 07 octobre, les hommes politique multiplient des discours captivants et des promesses à l’endroit des électeurs, le choc des consignes et des contre-consignes de vote, des pressions et des contre-pressions, et finalement par une propension avérée des électeurs à monnayer leur droit de vote

LIRE AUSSI: Kyé-Ossi: 4 membres d’une même famille décèdent dans un accident

Ainsi donc, face aux hommes de médias à Douala ce lundi 10 septembre 2018, le député RDPC Célestin Ketchanga n’a pas déroger à la règle, l’homme politique en plus de 10 mille permis de conduire, promet également 10 mille assurances et 10 mille casques aux conducteurs de motos taxi

Au lieu d’être des lieux de débats idéologiques, les campagnes électorales et politiques se déroulent plutôt dans une ambiance de « promesse électoraliste »

Philipe Nanga, coordonnateur de l’Organisation Non Gouvernemental « Un monde à Avenir », très introduit sur des questions de corruption électorale s’est indigné au micro de nos confrères de radio Balafon

« Le dire comme ça de vive voix et publiquement, c’est assez grave, c’est une corruption électorale, réprimée par la loi. Cet acte est simplement de la fraude passible des poursuites judiciaires. Déclaré ouvertement qu’on va payer les gens pour aller voter c’est très grave de conséquences. J’espère que monsieur Ketchanga a mesuré la portée de ses propos. Les partis d’opposition peuvent commencer à documenter ça comme fraude électorale », argumente-t-il

LIRE AUSSI: Supposée assassinat de Biya: l’ambassade de France s'en lave les mains

Corruption des électeurs et des scrutateurs, bourrage des urnes, menaces et intimidations des représentants des partis politiques de l’opposition ont souvent été utilisés par des hommes d’affaires et de hauts fonctionnaires Pour assurer à Paul Biya une victoire futile.