Vendredi 17 août, plusieurs candidats se sont démarqués par des plaidoiries qui frisaient des show humoristiques, lors de l’audience relative à l’examen des recours pré-électoraux par le Conseil constitutionnel.
« La politique est un jeu, mais pas un jeu ludique ». Ce rappel à l’ordre de Me Atangana Amougou, l’avocat d’Elecam, semblait nécessaire face à la tournure qu’a pris l’examen des candidatures recalées le 17 août dernier au Conseil constitutionnel. Lors des plaidoiries, en effet, le public présent au Palais des congrès a entendu des lignes de défense particulières, parfois n’ayant rien à voir avec l’objet du rejet desdites candidatures. Il s’agit notamment de celle de Geneviève Zeh Amvene, candidate recalée par Elecam.
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L’unique femme ayant déposé sa candidature à l’élection présidentielle, après le retrait de celle d’Issa Habiba de l’Upc, est sans conteste l’une des personnes ayant marqué les esprits lors de l’audience du Conseil constitutionnel. Celle-ci a, en effet, plaidé pour la validation de sa candidature, en invoquant le fait qu’elle était envoyée « par le Seigneur ».
« En ma qualité de messie tant attendue par les vies, j’ai l’honneur de vous demander de m’aider à gagner le monde (…) si vous déclarez la guerre à Dieu vous aurez des problèmes. C’est pourquoi je vous ai écrit avant, car c’est moi qui devait trancher et pas vous », a lu Lekene Donfack, rapporteur de son dossier.
A la suite de la lecture du rapport, Geneviève Zeh Amvene s’est elle aussi exprimé, avec un argumentaire non moins étonnant. « Je ne suis pas venue poser ma candidature. Je suis venue vous prier de me laisser faire, de peur de souffrir éternellement. Je suis la première personne à avoir dit que je suis le sauveur de l’humanité.
Si vous dites que je ne peux pas faire ce que j’ai à faire, vous allez faire comment ? », s’est interrogée Mme Zeh Amvene devant les membres du conseil, sous les rires étouffés du public. Clément Atangana remettra très vite les choses en ordre en déboutant la plaignante.