Martinez Zogo rassemblait beaucoup d’auditeurs à l’époque où il faisait entendre sa voix sur Amplitude FM dans l’émission Embouteillages. Et même mort, ou assassiné pour être plus précis, le journaliste continue de mobiliser des foules. Presque tous les Camerounais demandent que justice soit faite pour Arsène Mbani Salomon Zogo. Mais les autorités politiques et judiciaires semblent se livrer avant tout à une guerre d’influence qui ne profile rien de bon. Dans le texte ci-dessous, on peut apprendre beaucoup de choses, notamment les tenants et les aboutissants de cette affaire et pourquoi les choses ne décollent pas vraiment comme la famille de Zogo le souhaiterait.

Revenons ce matin sur l'affaire Martinez Zogo, notre compatriote lâchement et cruellement assassiné par la plus barbare des manières. Dans cette affaire, il faudrait déjà comprendre que les seules personnes à véritablement rechercher la vérité dans cette affaire sont la famille nucléaire de feu Martinez Zogo, le peuple camerounais qui exige et réclame des coupables mais surtout la véritable justice.

En dehors d'elles, tout le reste est dans les règlements de comptes. L'affaire "Martinez Zogo" est donc devenue une affaire politique dont l'assassinat crapuleux de notre compatriote n'est que la face visible de quelque chose de plus terrible qui plane toujours sur le Cameroun notamment sur sa stabilité.

Le défunt qui détenait en sa possession des informations ultra-sensibles et confidentielles impliquant plusieurs qui sont dans le cœur même du système et leurs acolytes donc certains en prison aujourd'hui. Des informations évidemment qui lui ont été données par d'autres du même cœur du système.

Des informations faisant état d'une vaste conspiration contre les institutions républicaines qui étaient en cours de téléchargement. Aujourd'hui donc, ce sont deux camps du "pouvoir" qui s'affrontent : un voulant la rupture pour prendre le pouvoir à leur tour, un voulant maintenir le même pouvoir. Pour l'instant, le camp du maintien du pouvoir est le maillon fort qui mène la danse car ayant les renseignements généraux, la sécurité intérieure, l'armée et tout particulièrement le BIR.

Et plus important, le soutien du premier couple qui a fait la promesse à la famille Zogo de rendre justice, du moins de leur donner des coupables. En clair, la question de "qui a tué Martinez Zogo" n'est plus importante au sommet. D'autant plus qu'on a procédé à des arrestations qui, qu'elles soient justifiées/justifiables ou non, sont des arrestations qui arrangent un camp : la famille du défunt et le peuple camerounais.

En revanche, on est dans une lutte "d'intérêts" autour de ces arrestations qui vont soit neutraliser définitivement un camp du pouvoir par une confirmation de condamnation cette fois à vie ou alors (comme les sardinards savent s'entendre dans le mal) une libération sous certaines conditions des prévenus.

Tout est donc possible mais la seule constante ou réalité, c'est que seule la famille Zogo est la perdante de cette mort car c'est elle qui se voit impacter de l'un des leurs et oui ça fait mal et c'est injuste. Heureusement pour ce type de mort, le "mystique" agit sur les responsables. Une explication de Jorel Jacques Zang.