Le lanceur d'alertes Boris Bertolt a encore frappé un tir cadré sur Samuel Eto'o Fils. Cette fois-ci c'est concernant la gestion des créanciers de la Fecafoot et des relations avec certains acteurs du football de Samuel Eto'o qui sont visées par le lanceur d'alerte.

« C’est un coup de maître que Dadis Camara réussit sous les yeux de tous. Et c’est UBA qui a permis de saisir l’entourloupe en cours. La banque africaine, auprès de laquelle la FECAFOOT de Dadis Camara s’est finalement endettée à hauteur d’un milliard en fin d’année 2022, s’inquiétait de ne pas voir arriver les fonds du Money Prize de la FECAFOOT pour Qatar 2022 qui était la garantie du prêt. Alors elle a écrit à la FIFA pour savoir si ces ressources existent toujours dans les livres de la FECAFOOT auprès de la FIFA.

La réponse de la FIFA a surpris la banque de Tony Elumelu. En effet, seulement une partie du Money Prize de la FECAFOOT apparaît dans les comptes. Par demande régulière auprès du secrétariat général de la FIFA, Dadis Camara a réussi à faire transférer une partie de ces fonds, en les faisant transiter par des comptes bancaires créés pour l’occasion. Les anciens comptes faisant l’objet d’attestations de virement irrévocable, ils sont surveillés par les créanciers de la FECAFOOT. C’est d’ailleurs cette manœuvre qui a contraint UBA à écrire à la FIFA pour voir clair sur ce débiteur qui subitement ne reçoit plus de paiement au moment du remboursement de sa dette.

Cette révélation de UBA devrait intéresser le gouvernement, qui a avancé 2,7 milliards à Dadis Camara pour la Coupe du Monde Qatar 2022, une somme que la FECAFOOT était censée remboursée au plus tard le 31 décembre 2022.
Le gouvernement avait été rassuré par la promesse du prize money dès la fin de la Coupe du Monde, une cagnotte qui a servi à toutes sortes d’endettement pour Dadis Camara.

Dans l’entourage de Dadis Camara, on apprend que l’argent dû à l’Etat a peu de chance d’être remboursé car la FECAFOOT ne possède plus, à cette heure, un tel montant. Elle est par ailleurs incapable de mobiliser une telle somme en une année sans tomber en déficit financier. Seuls les revenus de la Coupe du Monde pouvaient couvrir une telle dette, si Dadis Camara avait eu l’intention de rembourser. Ce dont il faut douter. Les acteurs du football attendent tous le Money Prize comme le messie. Ils n’auront que leurs yeux pour pleurer » écrit Boris Bertolt.