Il y a vraiment de quoi craindre le pire pour le journaliste et directeur général du groupe L’Anecdote Bruno Bidjang. Dans l’affaire qu’on appelle maintenant Martinez Zogo, le présentateur télé a été aussi interpellé et gardé à vue au Secrétariat d’État à la défense (SED), tout comme son patron Jean-Pierre Amougou Belinga.

Jusqu’ici, beaucoup de personnes ne savent pas ce qui est reproché à Bruno Bidjang. Est-ce de sa proximité légendaire avec le zomloa des zomloa qu’il s’agit ?

Est-il impliqué dans l’assassinat de l’animateur de l’émission Embouteillages, ou c’est pour l’affaire de Bryan Fombor (dans laquelle on soupçonne sa femme Ivana Essomba) qu’il a été arrêté ? Beaucoup de questions demeurent sans réponse.

Le journal La voix des jeunes sans son édition spéciale, a consacré sa Une à Bruno Bidjang avec le titre suivant : « Affaire martinez Zogo : que fait Bruno Bidjang au SED ? ».

Dans la description faite pour aiguillonner les lecteurs à découvrir la suite à la page 8 du journal, il est écrit : « Déjà vingt et un (21) jours que le jeune journaliste a été interpellé et incarcéré au Secrétariat d’État à la défense (SED). En date, confrères et sympathisants de l'homme de médias se posent toujours la question de savoir ce qu'on lui reproche exactement dans le cadre de cette enquête ».



Le lanceur d’alerte Nzui Manto répond avec une autre question, catapultant pour ainsi dire la tentative déguisée de sauver Bruno Bidjang que le journal cité a commencée : « La voix des jeunes du RDPC : Que fait le jeune Olivier Bibou Nissack en prison ? Arrêté à son domicile en présence de sa femme enceinte, conduit au SED et jeté à Kondengui où il sera condamné à sept années de prison ?

Que fait le jeune Salomon Beas en prison ? Arraché auprès de sa femme enceinte et jeté à la prison de New Bell pour avoir eu l'intention de dénoncer les voleurs des fonds de la CAN et du covid-19 ? Les mêmes voleurs qu'aujourd'hui vous accusez de régler le compte de Jean-Pierre Amougou Belinga et son tchinda ?

Celui pour lequel vous demandez ce qu'il fait au SED organisait régulièrement des émissions à charge contre ces deux jeunes, soutenant les juges militaires qui les jugèrent, les condamnèrent pour rébellion contre la patrie.

Ce sont ces mêmes juges militaires qui jadis furent ses amis ou du moins ceux de son patron déploient aujourd'hui leurs toges contre lui, plus que jamais décidés à lui offrir comme colocataires à la maison d'arrêt, les jeunes qu'il vilipendait... What goes around, comes around ».