Justin Danwe avait déjà donné un avant-goût à l’opinion publique nationale ainsi qu’aux observateurs internationaux. Le chef des opérations de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) a balancé Jean-Pierre Amougou Belinga et le ministre de la Justice Laurent Esso. C’est ce dernier qui a donné l’ordre d’exécuter Martinez Zogo selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF) qui affirme avoir lu la déposition.
Selon Justin Danwe, « Jean-Pierre Amougou Belinga aurait asséné des coups au journaliste dans le sous-sol de son immeuble. L’homme d’affaires aurait alors appelé Laurent Esso, le garde des Sceaux dont il est proche, afin de lui demander quel sort réserver au présentateur radio ».
Reporters sans frontières indique que « d’après ce témoignage, le ministre, un des hommes les plus puissants du régime, lui aurait alors répondu de "finir le travail" pour éviter une nouvelle affaire Paul Chouta, un journaliste laissé pour mort au bord d’une route l’année dernière, après avoir été passé à tabac par un mystérieux commando, qui n’a jamais été identifié ».
C’est ainsi que « l’homme d’affaires n’aurait pas assisté à la "fin du travail" que Justin Danwe reconnaît avoir effectué avec ses hommes. Selon des informations obtenues d’une source médicale par RSF, le corps du journaliste a été sévèrement mutilé : doigts coupés, multiples fractures au niveau des bras et des jambes, barre de fer enfoncée dans l’anus… ».
Mais encore, « d’autres personnalités importantes dont plusieurs ministres proches de Jean-Pierre Amougou Belinga pourraient avoir été mises au courant et pourraient même être impliquées dans le projet ayant conduit à l’assassinat de Martinez Zogo ».
Les dernières informations qui nous sont parvenues indiquent que le très controversé Jean-Pierre Amougou Belinga est passé aux aveux.
La reconstitution des faits a eu lieu la nuit du mardi le 07 février 2023 et une perquisition a également été faite dans l’immeuble Ekang.
« Les soutiens du mafieux Jean-Pierre Amougou Belinga me font rigoler. Ils disent qu’il vient d’être blanchi. Au contraire, le type est passé aux aveux », rappelle le journaliste en exil Michel Biem Tong.
« Ne l’oublions pas, voici le principal commanditaire de l’assassinat de Martinez Zogo. Il s’appelle Laurent Esso, tout puissant ministre de la Justice. Lui aussi doit rejoindre ses complices en cellule », ajoute Michel.
Après le passage aux aveux de Belinga, tout indique maintenant que Laurent Esso est en danger, lui qu’on annonce parmi les commanditaires et qui observer un silence de tombeau depuis le début de cette affaire.