L'assassinat du journaliste Martinez Zogo laisse une grande douleur dans le cœur des citoyens et surtout des membres de sa famille biologique. L'animateur radio tué parce qu'il détenait des documents accablants pour des membres du gouvernement, s'en est allé sans jamais pouvoir montrer à qui que ce soit le contenu de ses "preuves" qui pourraient faire plonger plus d'une personne dans l'entourage immédiat du président de la République Paul Biya.
Parmi les personnes qui montent constamment au créneau pour dénoncer ce crime odieux contre la personne de Zogo Arsène Salomon Mbani, il y a la romancière Calixthe Beyala, les journalistes Rémy Ngono, Paul Chouta, Guy Zogo et Cie, les célébrités comme Lady Ponce, Bella Mani, etc. En réalité, la majorité des citoyens a déjà vomi sur ce meurtre.
L'écrivaine Calixthe Beyala fait le lien entre l'assassinat de Martinez Zogo et un supposé coup d'État dont les rumeurs circulent depuis quelque temps maintenant. Dans une nouvelle publication sur les réseaux sociaux, Calixthe Beyala a fait part de son inquiétude.
La Camerounaise écrit que « le coup d'État, ce mot phare pour faire taire les Camerounais. Ainsi donc, la stratégie pour faire les critiques, pour bâillonner ceux qui dénoncent l'assassinat horrible de Martinez Zogo, est d'accuser un quidam (un certain individu selon la définition du mot, ndlr) de vouloir fomenter un coup d'État.
Et ces salopards, complices des criminels prononcent ces mots sans frémir, sans ciller. Ils se disent ainsi qu'on va se la boucler, qu'on va les supplier, qu'on aura peur de parler. Il est très inquiétant pour le régime de Yaoundé que des zouaves donnent une si mauvaise image du Cameroun, car ces propos induisent que nous sommes dans une dictature sanguinaire.
Une dictature où un cheveu ne se doit pas de dépasser, où à l'évocation de ces faux coups d'État, le citoyen peut être emprisonné ou assassiné. Serait-ce de ces dénonciations calomnieuses dont a souffert le martyr Martinez Zogo ? Continuons d'observer. Des bises à tous ».
Les rumeurs d'un coup d'État n'ont jamais vraiment quitté le Cameroun depuis celui tenté en 1984 pour renverser le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Paul Biya. Mais entre toutes ces alertes données ici et là, aucune ne s'est véritablement produite.
En l'occurrence, tout indique que Martinez Zogo n'était aucunement une menace pour la sécurité nationale. Il ne demandait qu'à faire son boulot. C'est ce qui amène Calixthe Beyala à s'énerver que les sources sécuritaires sortent à chaque les mots "coup d'État" lorsque le vrai problème sur lequel il faut pencher est ailleurs.