• La piste criminelle refait surface dans ce drame
• La zone du drame était pourtant hautement sécurisée
• La thèse d’un accident remise en cause
De multiples questionnements qui surgissent suite au drame du Livs. Plusieurs pistes semblent être la source de cet incendie mortel. Si les premières analyses font état de court-circuit, d’autres évoque la piste criminelle.
Le Snack Bar Livs était pourtant situé dans un endroit sécurisé régulièrement fréquenté par les barons du régime. La boite de nuit est située à Bastos.
Bastos, est d’ailleurs le coin le plus chic et glamour de Yaoundé depuis des lustres. Dans cette partie de la ville aux sept collines, les services administratifs, bordent les structures de relaxation.
Là, l’on est vite frappé par la forte concentration des restaurants au plats camerounais, africains, asiatiques et européens, des fast-foods, des supermarchés, des snacks, des prêt-à-porter, des boites de nuit, clubs privés de striptease et cabarets, des stations-services, des hôtels, des résidences cossues et meublées, des cliniques, des pharmacies, des cybers cafés, et des ambassades situées dans l’extension de Bastos à Nlongkak. L’on y trouve tout ce qui donne envie et sensation de bien-être.
L’on rencontre également à Bastos des clubs de remise en forme et de relaxation, des centres de gymnastiques. C’est un quartier avec des coins très calme et en même temps vivant, l’un des rares quartiers de Yaoundé où il y’a moins d’embouteillage et de pollution.
C’est l’un des quartiers où la vie est plus chère à Yaoundé tout simplement à cause de son originalité de quartier développé dans un pays sous-développé. La demande en logements (meublés ou non) de ce quartier est très élevée et les prix sont aussi en conséquences.
Si l’on évoque la piste criminelle, les acteurs de ce drame auraient bien choisi leur cible. « Les ambas ont actionné un EEI mais personne ne veut le dire », a indiqué une source interne sous couvert de l’anonymat. On sait que la Cameroun fait face depuis plusieurs années déjà à une crise sécuritaire.
L’incendie qui a occasionné la mort de 16 personnes ce dimanche au Liv’s Nigh- Club à Yaoundé aurait été provoqué par un engin explosif improvisé actionné à distance, selon les analyses du journaliste camerounais Remy Ngono. Il remet en cause la thèse d’un accident provoqué lors de l’ouverture d’une bouteille de champagne.
« La réalité est qu'il y a eu trois explosions. Trois explosions qui ont créé ce feu. A Yaoundé en pleine CAN et au cœur d'un quartier huppé, il y a eu un attentat. On ne peut pas parler de fuite de gaz. Les éléments que nous avons, nous permettent de dire qu'il y a bel et bien eu attentat dans cette boite de nuit où se trouvaient beaucoup de personnalités », insiste Remy Ngono.
Selon ce dernier, cette attaque terroriste peut être l’œuvre des séparatistes anglophones qui menaçaient depuis plusieurs mois de perturber le bon déroulement de la Coupe d’Afrique des Nations sur le sol camerounais. Les incidents en question ne sont pas revendiqués pour l’heure par ces groupes armés qui opèrent généralement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.