Les analyses diverses et richement étoffées n’ont jamais manqué depuis le début du kidnapping du journaliste Martinez Zogo. Et après qu’il a été retrouvé mort torturé et mutilé, elles n’ont pas cessé. Beaucoup de personnes donnaient pour certaine l’arrestation et l’inculpation de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, principal suspect. Et les choses se sont passées comme cela.
L’alliée incontournable du président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) Samuel Eto'o Fils, Dr Carole Yonzou Modestine Tchatchouang était catégorique. Pour elle, le milliardaire Jean-Pierre Amougou Belinga n’avait aucune chance de s’en sortir.
Et elle s’en félicite dans une nouvelle publication faite. Décidément elle n'est pas prête de laisser tomber ses opinions relatives à l'affaire et surtout son feeling vis-à-vis de la situation difficile du président directeur général de Vision 4 Jean-Pierre Amougou Belinga.
« Il y a cinq (05) jours, alors que tout le monde clamait que le dossier Jean-Pierre Amougou Belinga est vide et qu’il sera libéré, j’ai fait une analyse pour scientifiquement vous démontrer pourquoi la probabilité que Jean-Pierre Amougou Belinga soit libérée est nulle », introduit-elle.
Dr Carole Yonzou Modestine Tchatchouang demande fièrement « qui peut encore disputer le fait que je suis la meilleure analyste du Cameroun ? ».
Parce qu’il ne s’agissait pas simplement de « nourrir un espoir sans fondement ou vous dire comme tout le monde sans explication logique qu’il ira en prison, mais faire une analyse profonde de la situation en fonction des éléments y afférents pour vous expliquer de manière méthodique et scientifique pourquoi il ira en prison ».
Par conséquent, le membre très actif de la diaspora camerounaise demande de la gratitude venant des personnes qu’elle informe régulièrement : « Pardon venez déposer mes cœurs. Apprenez à donner à César ce qui est à César et à Dr Modestine ce qui est à Dr Modestine, car il n’y a rien dans la jalousie ».
Dans le post dont parle Dr Carole Yonzou Modestine Tchatchouang, on peut lire que « la probabilité qu’on libère Jean-Pierre Amougou Belinga est presque nulle : voici pourquoi. Détenu au Secrétariat d’État à la défense (SED) pour la quatrième semaine consécutive, le sort de Jean-Pierre Amougou Belinga semble scellé.
Tout d’abord, tuer un journaliste c’est donner un sérieux coup de poignard à la liberté, et très mauvais pour l’image de tout pays. Ce qui explique pourquoi en dehors de la presse locale et sous régionale, toute la presse internationale s’en est mêlée et Reporters sans frontières (RSF) en ont fait leurs affaires personnelles.
C’est dire que le monde entier a le regard planté sur le régime de Yaoundé pour voir comment il va gérer cette affaire. Du moment où on a déjà la certitude que l’assassinat de Martinez est un crime d’État, l’arrestation de Jean-Pierre Amougou Belinga a presque scellé son sort.
S’ils déclarent aujourd’hui qu’il n’est pas le coupable, ils devront donc commencer par expliquer pourquoi et sur la base de quoi ils l’ont enfermé pendant près d’un mois. Ce qui davantage va contribuer à dégrader l’image du Cameroun comme un État de non droit et créer la panique au niveau des investisseurs étrangers. En outre, il faudra dans l’absolu livrer un autre gros poisson à sa place, mais qui ?
Voilà pourquoi, même si dans le meilleur des mondes possibles, Jean-Pierre Amougou Belinga n’avait rien à voir avec l’assassinat de Martinez Zogo, ils vont trouver tous les moyens de le condamner, surtout que l’homme traîne beaucoup de casseroles.
Son propre avocat ne nous a-t-il pas fait comprendre dernièrement lors d’une conférence de presse que son client se livrait aux activités d’espionnage en corrompant tout un adjoint de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) pour obtenir les informations top secret n’étant destinées qu’à l’attention du chef de l’État ? Même ce seul délit est suffisant pour le clouer à vie en prison.
Olivier Bibou Nissack et Alain Fogue n’ont-ils pas respectivement écopé de sept (07) ans de prison pour avoir eu l’intention de marcher, une action qualifiée "d’atteinte à la sûreté de l’État" ? Sans compter les malversations financières et détournement de fonds publiques, blanchiment aggravé des capitaux…
Toutes les choses que dénonçait Martinez avant son assassinat. Edgar Alain Mebe Ngoo, ancien ministre de la Défense du Cameroun vient d’écoper de trente (30) ans de prison pour des faits similaires. Sauf miracle donc, nous pouvons dès à présent affirmer que la probabilité qu’on libère Jean-Pierre Amougou Belinga est presque nulle ».