Le magnat de la presse camerounaise Jean-Pierre Amougou Belinga et une trentaine d’autres accusés dans l’affaire de l’assassinat de l’homme de média Martinez Zogo sont passés au tribunal militaire de Yaoundé jeudi le 23 février.
L’évènement avait cristallisé toutes les attentions mais le dénouement a été moins intéressant que le début. Beaucoup de personnes étaient convaincues que soit Jean-Pierre Amougou Belinga et Cie allaient être jetés en cellule pour le crime ou soit alors ils allaient être relâchés parce que sans preuves qui les accablent véritablement.
Rien de ces deux (02) options ne s’est produit. Le commissaire du gouvernement les a simplement fait retourner au Secrétariat d’État à la défense (SED).
Le lendemain, un nombre assez conséquent d’informations ont été révélées comme celle relative à une tentative de corruption pour faire libérer les mis en cause.
Le journaliste politique et lanceur d’alertes Boris Bertolt apprend à l’opinion publique nationale et internationale que « le commissaire du gouvernement fait savoir aux personnes suspectées dans l’assassinat de Martinez Zogo qu’il ne veut pas de corruption ».
Dans les faits raconte-t-il, « hier, aux alentours de 19 heures, le commissaire du gouvernement a réuni dans la grande salle de réunion à l’exception du patron de la DGRE, Léopold Maxime Eko Eko, Jean-Pierre Amougou Belinga, le colonel Etoundi Nsoe, le lieutenant-colonel Justin Danwe et toutes les personnes suspectées dans l’assassinat de Martinez Zogo auxquelles il a lancé : "Je ne veux plus que vous envoyez des gens me proposer de l’argent. Je fais mon travail en mon âme et conscience" ».
Boris Bertolt précise également que « la communication a duré moins de dix (10) minutes. Léopold Maxime Eko Eko était resté au secrétariat du commissaire du gouvernement ».
Une autre source que nous avons réussi à contacter corrobore la thèse. Elle tient aussi l’information selon laquelle un avocat de la défense dont nous préférons taire le nom, aurait proposé une forte somme d’argent au président du tribunal militaire et aurait garanti sa sécurité en lui laissant entendre que rien ne sera su ou encore qu’il ne sera dérangé d’aucune sorte.
Pour l’instant, c’est une chose à prendre avec des pincettes. Mais dans le cas où l’info viendrait à être confirmée, ce serait une preuve de l’implication du client de cet avocat qui aurait choisi d’influenceur les décideurs avec des liasses de billet irrésistibles.