Cela fait déjà plus de deux semaines que Bruno Bidjang a été interpellé par les éléments de la gendarmerie centrale. Il était interpellé ensemble avec son patron, le PDG du Groupe l’Anecdote, Jean Pierre Amougou Belinga ainsi que la garde privée et beau-père de ce dernier.
Depuis lors, ils n’ont pas été relâchés tout comme les autres suspects interpellés et auditionnés mais ils sont toujours placés en garde à vue. Ils avaient même été conduits au Tribunal militaire pour la suite de l’enquête avant de revenir au SED.
De sources concordantes, 16 jours après son arrestation, Bruno Bidjang n'a été confronté ni à Amougou Belinga, ni à Justin Danwe. C’est le journaliste politologue, Boris Bertolt qui fait l’annonce. Il indique d’ailleurs qu’il a été auditionné une seule fois sur un message WhatsApp et c’est tout.
La grande question qui se pose est de savoir il est toujours gardé au SED s’il n’est plus auditionné depuis ces jours. On sait que sa femme Ivana Essomba a fait également l’objet d’une interpellation de quelques jours avant d’être relâchée par le Secrétariat d’Etat à la Défense.
Bruno Bidjang est en détention dans l'indifférence totale de sa corporation et il ne bénéficie aucunement de son soutien. « Est-ce à dire que trahir sa nation en soutenant ou en militant pour sa partition est moins grave qu'être soupçonné de détenir des informations concernant l'assassinat d'un confrère ? », se demande-t-on.
« La corporation de journaliste au Cameroun est malade, elle souffre de l'influence politique et communautaire. Voilà pourquoi elle ne peut être prise au sérieux. Bruno Bidjang devrait aussi se sentir entouré par les siens quel que soit l'issue de l'enquête. Cela ne veut pas dire que la justice ne soit pas faite mais que ses droits ne soient pas bafoués au nom de l'ampleur de l'affaire Martinez Zogo, s'il est avéré qu'il n'y a rien contre lui, il doit être libéré dans le cas contraire qu'il soit puni conformément à loi en vigueur en la matière », indique-t-on.