La réaction du ministre porte-parole du gouvernement après la libération du célèbre écrivain-activiste Patrice Nganang ne s’est pas fait trop attendre. Issa Tchiroma Bakari au cours d’une interview de circonstance accordée aux médias d’Etat a été clair « il s’agit là d’un délinquant ». Le porte-parole du gouvernement estime qu’en dépit des pouvoirs dont garantissent la constitution au président de la république, il était temps de laisser celui qui a menacé de porte atteinte à l’intégrité physique du chef de l’Etat en liberté.

« Je voudrais rappeler que le chef de l’Etat l’a fait conformément à la disposition constitutionnelle qui lui donne la latitude de faire interrompre toute poursuites pour des raisons qu’il estime nécessaires. Il a pris cette décision à ce moment précis parce que le monde d’entier en entrain de célébrer les fêtes de fin d’année, magnanime, le chef de l’Etat a estimé que ce délinquant qui menaçait supprimer son existence…Il a donc accepté de libérer ce monsieur sur qui on avait trouvé deux passeports…Les lois de la république n’autorisant pas la double nationalité, on lui a donc retiré le passeport camerounais et on l’a expulsé conformément à nos lois » a-t-il expliqué.

Pour rappel, Patrice Nganang avait été arrêté le 6 décembre 2017 à l'aéroport international de Douala alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour Harare au Zimbabwe. Accusé d’apologie de la violence, outrage au président de la république, faux et usage, l’arrestation de l’écrivain avait suscité une indignation de l’opinion nationale internationale.