C’est l’affaire du moment au Cameroun : l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. L’homme de média avait garanti qu’il tenait de sources sûres des documents qui prouvaient la culpabilité de certains membres du gouvernement et de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga.

C’est ainsi qu’il a été enlevé devant un poste de gendarmerie alors qu’il se rendait chez lui à la maison. Pendant plusieurs jours, personne n’a plus eu de ses nouvelles. Ce n’est qu’après que son corps sans vie a été retrouvé à Ebogo, dans un quartier de la capitale Yaoundé.

Martinez Zogo a visiblement été torturé, mutilé avant d’être tué et son corps était déjà en état de décomposition avancée. Naturellement, ceux qu’il était prêt à dénoncer sont jusqu’à ce jour les principaux suspects.

Jean-Pierre Amougou Belinga a déjà été arrêté et on annonce que Laurent Esso devrait suivre dans peu de temps. Le président de la République Paul Biya a demandé qu’une enquête mixte police – gendarmerie soit ouverte.

Ce qui fut fait. C’est celle-là même qui a permis de coffrer des personnes comme Justin Danwe (chef des opérations à la DGRE et homme de main qui aurait dirigé le kidnapping et l’assassinat de Martinez Zogo), Léopold Maxime Eko Eko (DG de la DGRE qui serait au courant de la manœuvre), Bruno Bidjang (complice d’Amougou Belinga), Etoundi Nsoe (ancien commandant de la garde présidentielle et chef de sécurité du milliardaire Belinga) et d’autres membres du commando qui a fait le sale boulot sur le terrain.

Nous apprenons à l’instant que le chef de l’Etat ne compte pas s’impliquer davantage dans l’affaire qu’il ne l’a fait déjà. C’est le journaliste Zéphirin Koloko qui donne l’info.

Selon lui, « le président de la République Paul Biya a décidé de laisser la justice faire son travail pour ce qui est de l’affaire Martinez Zogo ».

C’est la « raison pour laquelle ce sujet ne serait pas évoqué dans son discours à la jeunesse camerounaise ce soir à 20h00. Une manière pour le chef de l’Etat Paul Biya de ne pas mettre la pression sur la justice. L’exemple d’un bon démocrate ».

Cependant, souligne-t-il, « plusieurs révélations à suivre ce soir à 20h00, heure de Yaoundé. Bonne écoute ! ».