On est toujours sans nouvelles du sous-préfet de Batibo enlevé par des inconnus armés le 11 février dernier au moment où les actes d’enlèvement et de demande de rançons se multiplient dans les deux régions anglophones du Cameroun. Avec le déploiement des forces de défense et de sécurité dans ces zones, les résultats ne tardent pas. Le gouvernement a annoncé le 03 avril, la libération de 18 personnes prises en otage par des terroristes sécessionnistes dans la région du Sud-ouest. Parmi les personnes libérées dans le cadre d’une opé- ration menée par les forces de défense et de sécurité, dans la région du Sud-ouest où des groupes armés se réclamant du mouvement sécessionniste anglophones, il y avait 12 touristes, européens de nationalité italienne et suisse. L’opération menée pour leur libération a eu un dénouement heureux pour une captivité en zone dangereuse. Pour les touristes suisses, les miraculés sont : Ruotolo Tiziana, Gereghetti Soldini Katia Emilia, Quattini Silvana Carla, Soldini Fulvio, Rondeli Numa Carlo, Eggeman Alfred, Ghiringhelli-Vandone Athos.

Leurs compagnons d’infortune de nationalité italienne ont eu la même chance. Il s’agit de: Manfredini Enrico, Claudio Diego, Calderato Andrea Gi Carlo, Pontremoli Claudio Diego, Brini Gianfranco.

C’est la deuxième fois en l’espace de quelques semaines que des otages étrangers sont libérés dans le Sud-ouest. Même si la rançon versée pour la libération des Tunisiens a consacré une césure au sein des combattants sécessionnistes, la dynamique des enlèvements ne décroche pas.

Avec le passage au kidnapping contre rançon, le mouvement sécessionniste vient d’ouvrir la porte aux bandes armées qui opèrent dans le Golfe de Guinée. Les prises d’otage et les demandes de rançons sont bel et bien le mode opératoire des rebelles du Delta du Niger qui opèrent au Nigeria voisin. Ils peuvent avoir inspiré la branche armée des sécessionnistes ou alors opèrent directement dans cette sorte de zone de non-droit que les sécessionnistes veulent installer dans la région du Sud-ouest. Avec le déploiement des troupes camerounaises et la mise en action des forces spéciales, la nouvelle dynamique ne devra pas avoir de longs jours devant elle