Me Charles Tchoungang fait partie des hommes qui ont tenu un point de presse dans l’immeuble Ekang vendredi le 17 février 2023. C’était pour situer l’opinion publique nationale et internationale sur ce qui se passe précisément dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Et précisément dire la vérité sur l’interpellation de son client et principal suspect Jean-Pierre Amougou Belinga.

L’ancien bâtonnier a reconnu devant les personnes présentes dans la salle que l’homme d’affaires camerounais Jean-Pierre Amougou Belinga, propriétaire de Vision 4 et du groupe de presse L’Anecdote avait des contacts réguliers avec le chef des opérations à la DGRE, le lieutenant-colonel Justin Danwe.

Mais bien sûr il nie une quelconque implication de son client qu’on accuse d’avoir commandité le meurtre du journaliste. Justin Danwe et Jean-Pierre Amougou Belinga se verraient pour d’autres choses qu’il a précisées et qui n’enchantent pas l’avocat de Danwe.

Le lanceur d’alerte Nzui Manto intervient justement sur ce duel à distance : « L'avocat de Justin Danwe dit que l'avocat d'Amougou Belinga ment sur le nom de son client », écrit-il.

Dans le développement, on peut lire que « Maître Jacques Mbouny, avocat du chef des opérations de la DGRE cité hier au point de presse par maître Charles Tchoungang rejette catégoriquement les propos mensongers attribués à son client par le conseil de zomloa qui affirmait que Justin Danwe venait souvent voir le patron de Vision 4 pour des dépannages en échange des informations confidentielles ».

Il est rapidement devenu évident qu’une guéguerre est née entre les avocats Charles Tchoungang et Jacques Mbouny qui s’affrontent sur l’affaire Martinez Zogo. Le défenseur de Justin Danwe n’est pas d’accord sur le fait que Me Charles « cherche à salir la réputation de son client ».

« Nous avons le devoir, l’obligation comme avocat d’avoir une certaine réserve. Il n’est pas question pour nous de venir devant les médias pour vous dire ce qui se passe ou ne passe pas devant cette commission d’enquête. Parce que nous sommes astreints au secret des enquêtes de police. Nous sommes des avocats des parties, nous ne sommes pas là pour dire que tel suspect ou tel autre a dit ceci. Non. Ce n’est pas notre rôle. Je ne le dirais jamais des autres suspects. Comme avocat, je ne le dirais jamais et je me l’interdis », a affirmé Me Jacques Mbouny.

Actuellement, les échanges à distance entre les deux (02) avocats sont de plus en plus tendus ; Jacques Mbouny étant convaincu que les accusations portées contre son client par l’avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga sont infondées et ne reposeraient sur aucune preuve concrète.

Ça va probablement être le début d’une longue série d’autres révélations des deux côtés, chacun essayant de tirer son client du bourbier dans lequel il se trouve.

Les informations que nous avons font état que Justin Danwe a déjà balancé Jean-Pierre Amougou Belinga et le ministre Laurent Esso qui lui auraient donné l’ordre de kidnapper, de torturer et de tuer l’homme de média Zogo.

Le patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Léopold Maxime Eko Eko aurait été mis au courant de l’opération d’élimination physique du journaliste. Il est aussi aux mains des enquêteurs.