• Maurice Kamto et Paul Biya sont des protagonistes
• Les deux hommes politiques luttent pour le trône
• Chacun a ses sympathisants et des détracteurs
Maurice Kamto et les militants du MRC ont tenu la cérémonie d’installation du nouveau bureau de la région Littoral 2 sous forte surveillance policière. La place des fêtes de la mairie de Nkongsamba a été déclarée indisponible pour des manifestations publiques ; le cercle municipal a été interdit ; l’hôtel Féré a été scellé après que la Société de recouvrement des créances (SRC) a assuré que l’établissement lui doit de l’argent, Maurice Kamto et ses militants ont finalement choisi le siège du parti situé à Nkongsamba.
L’ancien ministre du gouvernement de Paul Biya a fait des déclarations appréciées par le public venu nombreux pour entendre la voix de leur leader. L’une d’elle est la position du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) par rapport aux élections présidentielles et législatives.
Pour l’artiste Gaston Abé alias Général Valsero, Maurice Kamto a quelque chose de très particulier si on veut le comparer au patron du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), Paul Biya.
« Maurice Kamto, c’est le vrai président, l’autre (Paul Biya, ndlr) est un menteur. Il n’y a pas plus grosse déclaration que la sortie de Maurice Kamto. Mais la vérité, c’est que quand le changement est inéluctable, même les actes de conservation les plus compliqués, deviennent des actes de changement », exprime Général Valsero.
A ses yeux, « ils ont tout fait. Ils ont même scellé un hôtel pour qu’il n’y ait pas cette manifestation. Mais cela a seulement permis de valoriser davantage ce rendez-vous ».
Le rappeur estime que « pour ceux qui comparent généralement le Cameroun au Mali, au Burkina, au Tchad, etc., vous devez comprendre que chez nous, une révolution qui n’est pas portée par une base politique solide, n’est que pure révolte. On sait d’où on va. On sait qui ont est ».
L’homme de média Benjamin Zebaze a également abondé dans le même sens que Valsero : « Du respect pour les militants du MRC. On peut, comme moi, ne pas être militant du MRC ; on peut ne pas aimer leur chef Maurice Kamto; force est néanmoins de reconnaître le courage et la résistance des militants de ce parti », note-t-il.
La raison de cette reconnaissance est simple : « Chargés régulièrement par la police ; embastillés par le régime ; perturbés dans leur vie professionnelle… ils ne renoncent pas et chaque fois qu’ils le peuvent, se regroupent, malgré les risques, pour montrer leur attachement à leur parti et à ses idéaux sans exiger ni frais de transport, ni à manger, ni à boire. Franchement, je leur tire un grand coup de chapeau ».