Actualités of Tuesday, 14 May 2024

Source: www.camerounweb.com

Laurent Esso dit à Ngoh Ngoh de ne plus l'appeler

Il y a du grabuge dans le sérail Il y a du grabuge dans le sérail

Tout le monde serait-il en train d’éviter Ferdinand Ngoh Ngoh alias l’homme à la punk ? Ça en a tout l’air. Le tout-puissant secrétaire général de la présidence de la République, bras droit de Paul Biya, aurait perdu du terrain ces dernières années.

Au point où nous en sommes, plusieurs sources s’accordent à dire que Ferdinand Ngoh Ngoh ne fait plus autant peur qu’avant. Il serait même en disgrâce auprès de Paul Biya. C’est Chantal Biya qui ferait des pieds et des mains pour le maintenir au sein du sérail.

C’est difficile à vérifier. Depuis quelque temps, on dit de Ngoh Ngoh qu’il ne verrait pas d’un mauvais œil un coup d’État contre la personne de Paul Biya, leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir.

Plus tôt dans la journée, le lanceur d’alerte Boris Bertolt a rappelé les dires d’Ewome Eko John aka Moja Moja. Il a dévoilé récemment dans une vidéo avoir été contacté par des responsables du Bataillon d’intervention rapide (BIR) pour organiser un coup d’État contre la personne de Paul Biya, dirigeant depuis le 6 novembre 1982.

« Cette vidéo va rapidement susciter des inquiétudes dans le sérail mais plus particulièrement dans l’appareil sécuritaire. Le 8 mai 2024, le coordonnateur général des BIR, le colonel François Pelene signe un message radio-porte dans lequel deux éléments du BIR sont reversés à l’état-major de l’armée de terre. Parmi lesquels Ewome Eko John. Officiellement pour tenez-vous tranquille "baisse de rendement". Étrange ça et timing surprenant », dénote Boris.

Dans la foulée, Ewome Eko John a été arrêté. Selon Bertolt toujours, Paul Biya est parfaitement au courant des déclarations de Moja Moja. « C’est lui-même qui, en 2022, avait demandé à l’ancien directeur générale de la recherche extérieure, Maxime Eko Eko, d’enquêter sur des informations qu’il avait obtenues d’un coup d’État en préparation impliquant ses proches collaborateurs parmi lesquels Ferdinand Ngoh Ngoh ».

Un rapport a été dressé par Eko Eko après son enquête. Peut-être que le ministre de la Justice Laurent Esso est au courant du contenu de ce rapport déposé sur le bureau de Paul Biya. Entre-temps, l’affaire Martinez Zogo a éclaté et Laurent Esso est cité jusqu’aujourd’hui comme l’un des intervenants dans cet assassinat, même si l’on n’a réussi à rien prouver pour l’instant.

Laurent Esso est devenu très difficile à voir. On apprend que Ferdinand Ngoh Ngoh avait pour habitude d’appeler par téléphone la secrétaire de Laurent Esso pour lui communiquer les hautes instructions de Paul Biya. Mais rapidement, le ministre « a demandé à sa secrétaire de dire à Ferdinand Ngoh Ngoh de ne plus jamais l’appeler », selon Boris Bertolt.

Pourquoi évite-t-il le contact ? A-t-il quelque chose à se reprocher ou c’est surtout qu’il ne veut pas être lié à Ferdinand Ngoh Ngoh dont on annonce le déclin ? Remue-méninge.