Depuis sa libération, le leader du consortium des avocats anglophones, Agbor Balla a entamé une série de voyages à l’extérieur du Cameroun. Actuellement en séjour en Grande-Bretagne, il vient de préciser la position du consortium par rapport à l’indépendance de l’Ambazonie.
En effet, reçu par nos confrères de la BBC lors de son séjour à Londres , Me Agbor Balla a déclaré son opposition à la sécession. Selon lui, le consortium n’a jamais parlé de conditions d’indépendance et cette position est maintenue. Au contraire il soutient la nécessité de la création d’un État fédéral.
« L’indépendance est très émotionnelle et tout le monde la désire, mais je suis réaliste et je suis pour le fédéralisme qui rassemblera les deux zones, anglophone et francophone, pour former un État fort »
À travers cette position, il prend le contre-pied des multiples appels de la diaspora anglophone qui soutient les positions sécessionnistes.
Pour Agbor Balla, le fédéralisme est un concept acceptable pour tous et en aucun cas le Cameroun ne doit pas être divisé. L’unité du Cameroun, selon lui, permettra d’avoir un État fort.
Cette position est partagée par le magistrat au retrait Paul Ayah Abine, qui a toujours clamé haut et fort que le fédéralisme est le type d’État qu’il faut pour le Cameroun.
S’agissant de la reprise des cours dans la zone anglophone, le leader du Consortium estime qu’il est temps que les enfants reprennent le chemin de l’école. Pour lui, demander aux parents de ne pas envoyer leurs progénitures à l’école n’était qu’une mesure provisoire. Même son de cloche pour les ‘villes mortes’ qui selon lui ne doivent pas durer dans le temps au risque d’affaiblir l’économie de la région.
En ce qui concerne ses multiples voyages depuis sa libération, l’avocat fait référence aux missions antérieures qu’il a effectuées pour le compte des Nations Unies pour dire qu’il a toujours voyagé parfois trois par an avant son arrestation.
Pour finir, Agbor Balla précise que son objectif premier est l’unité du Cameroun et le reste s’en suivra. Il invite les anglophones à s’impliquer beaucoup plus dans la politique afin d’impacter les décisions majeures du pays.