Déjà en 1998, le Pr Aboya avait produit un article sur cette question anglophone "Etat unitaire du Cameroun à l'épreuve des revendications sécessionnistes: tenants et aboutissants de la question anglophone”. Plus tard, de nombreux autres articles verront le jour sur cette actualité qui se transforme en crise aujourd'hui. Il rappelle que ces problèmes en zone anglophones ont leurs origines lointaines, de part même l'année 1961 précisément dans laquelle le pays est réunifié un an après son indépendance. Il considère qu'actuellement que cette crise en zone anglophone est complexe dans sa gestion au vu de plusieurs facteurs: l'inertie gouvernementale depuis Janvier 2016 pour ce dossier, l'entrée en jeu d'acteurs exogènes et endogènes méconnus ou pas, les mélanges d’un sentiment de mal vivre aux revendications corporatistes pour ne citer que ceux-là.
L'évocation du fédéralisme à son sens n'arrange pas la situation puisque l'arsenal constitutionnel et juridique ne le permet pas. Seule une initiative politique, il précise qu'elle aussi serait inconstitutionnelle, car aucune l'indivisibilité de la République n'est pas négociable. Car seul le Chef de l'Etat pourrait faire changer l'issue de cette crise par rapport à un éventuel changement de la forme de L'État.
Il souligne que pour l'heure qu'on ne peut pas encore parler d'année blanche s'agissant de l 'UNESCO qui suit ce dossier de près, puisque la partie francophone poursuit sa rentrée et que le gouvernement pourrait envisager la prorogation de l'année universitaire par exemple afin de terminer les programmes.
Estimant que le gouvernement ne pourrait faire acte de représailles envers les syndicalistes, au risque de biaiser les négociations, le Pr Aboya convoque la bonne foi de toutes les parties prenantes, afin que les négociations aboutissent à des solutions durables consensuelles, qui permettent aux compatriotes anglophones de reprendre une vie normale. Bien qu'admettant que cette crise aurait pu être évité si les acteurs gouvernementaux avaient soulevé le dossier endormi dans leurs tiroirs depuis Janvier 2016.