L’élection présidentielle de 2025 est vivement attendue au Cameroun par tous les partis politiques ainsi que les citoyens et d’autres observateurs de la scène politique. Le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Paul Biya doit se décider. A quatre-vingt-neuf (89) ans, il a laissé planer le doute quand on lui a demandé s’il comptait se représenter pour un nouveau mandat après celui en cours.
Le suspense reste toujours entier. Paul Biya cache son jeu même si à côté il y a quelques indices qui permettent de deviner facilement que le patron du parti penche beaucoup plus pour une option plutôt que l’autre.
Le RDPC fête son quarantième anniversaire à la tête du parti. A cette occasion, des festivités sont prévues ainsi qu’un ouvrage exhaustif qui retrace les accomplissements du parti au cours de ces longues années de règne.
L’avocat Me Christian Bomo Ntimbane souligne l’importance qu’accorde la Cameroon Radio Television (CRTV) à Paul Biya. Le média donne clairement un gros indice pour la succession de Paul Biya, facilement identifiable pour ceux et celles qui savent lire entre les lignes. Maître Bomo s’explique sur sa page Facebook comme on peut le découvrir ci-dessous.
« Jamais un président de la République n'a été courtisé et flatté comme Paul Biya. Et ça dure depuis 40 ans.
Allez suivre les reportages sur lui à la CRTV comme en ce moment à l'occasion du 40ème anniversaire de son accession au pouvoir.
Allez écouter ce qu'on dit de lui dans les meetings du RDPC et de remerciements, les cultes et les messes célébrés en sa faveur.
Allez lire ce que des auteurs et les presses ont écrit sur lui pour le magnifier.
De la pure hypocrisie quand on sait que toutes ces célébrations ne participent que de la recherche de nominations et strapontins par leurs différents organisateurs.
Mais ils semblent oublier que tout ça c’est néfaste pour les nouvelles générations qui croient de plus en plus que c'est par la courtisanerie, les flatteries, les salamaleks, les aplaventrismes qu'on réussit sa vie ».
Exactement, « le culte de la vénération et la traîtrise a envahi ce pays. On a transformé les leaders politiques en de véritables messies. C'est un futur sombre qui s'annonce », lui répond un citoyen qui est également du même avis que lui.