Comme une horloge suisse, ils veulent régler cette manifestation : le tour du Cameroun. Pas la compétition de cyclisme mais, le Tour du Cameroun du trophée de la 31 e édition de la coupe d’Afrique des nations. Pendant neuf jours, le joyau s’arrêtera dans chacune des neuf régions (Adamaoua, Est, Extrême Nord, Littoral, Nord, Nord- Ouest, Ouest, Sud et Sud-Ouest) qui n’ont pas eu leur moment avec la sélection nationale de football.
Lors d’une réunion marathon au ministère des Sports et de l’Education physique, Bidoung Mkpatt l’a rappelé, la proximité entre ce public et les champions d’Afrique doit être assurée. « L’équipe nationale appartient au peuple, le trophée aussi. Les Camerounais veulent communier avec les membres de l’équipe, ils veulent voir leur coupe », dit-il. Si tous les 23 joueurs ne peuvent pas être là pour des raisons contractuelles, tout sera fait par le Minsep et la Fédération camerounaise de football pour avoir le maximum de héros de Libreville.
C’est que les joueurs sont sous la contrainte du respect de l’une des dispositions du règlement Fifa selon laquelle, le joueur devra rejoindre son club 48 heures après. Le calendrier devait être arrêté au moment où nous mettions sous presse hier. Toujours est-il que pour se mettre dans les conditions d’organisation de la 32 e édition de la CAN, « itinéraire, sécurité, mobilisation seront gérés par les gouverneurs des différentes régions », précise Bidoung Mkpatt.
Communier avec le peuple, découvrir les régions du Cameroun pour les joueurs nés à l’étranger, inscrire dans son cœur, chacun des sites visités… Les Camerounais acclameront leurs champions qui feront le déplacement. Sur les réseaux sociaux, la requête était grande, forte, chacun voulait voir Bamenda, Bertoua, Buea, Ebolowa, Garoua, Maroua …parce qu’au fond, « nous sommes tous champions d’Afrique », lit-on sur un profil Facebook…
« Depuis que je suis née, je rêve de voir ce joyau. C’est vraiment mignon », apprécie un autre Internaute. Et Benjamin Moukandjo, capitaine des Lions indomptables l’avait reconnu durant la compétition, «sans le public, nous n’y serions pas parvenus».
Avec le tour de cette cinquième étoile dans le pays, les Lions veulent faire tomber les barrières parce qu’au fond, « nous sommes un Cameroun », propos empruntés à Karl Toko Ekambi, avant-centre. Le public chantera donc avec ces joueurs pendant neuf jours. Comme à Yaoundé, la République sera rassemblée autour des héros au cours d’une tournée prochaine.