Actualités of Tuesday, 28 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Libération sous caution : que dit la loi dans le cas d'Amougou Belinga et compagnons

Libération sous caution de Jean-Pierre Amougou Belinga Libération sous caution de Jean-Pierre Amougou Belinga

Il est revenu de façon très fréquente ces derniers jours que l’avocat de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, Me Charles Tchoungang a essayé de libérer son client sous caution. On n’en est pas encore là.

La somme évoquée ici et là et que l’ancien bâtonnier aurait proposé de verser à la justice pour atteindre son but est d’un milliard de francs CFA.

Depuis lors, beaucoup de sources ont nié cette information. C’est l’exemple du sulfureux reporter Raoul Christophe Bia travaillant à la télévision Vision 4.

Dans l’une des productions médiatiques du journaliste Raoul qui n’est plus à présenter, l’employé de Jean-Pierre Amougou Belinga a clairement démenti, traitant les colporteurs de cette info de personnes de mauvaise foi.

Mais on peut se poser la question de savoir si l’appareil judiciaire ou les lois en vigueur dans le pays permettent à un suspect gardé en vue de demander une remise en liberté après avoir payé une somme nécessaire, comme on l’entend dans l’affaire Martinez Zogo.

La réponse est oui. Mais en l’occurrence, c’est non. Le cas du milliardaire Jean-Pierre Amougou Belinga et des autres suspects accusés d’avoir participé à l’assassinat de l’homme de média Zogo est on ne peut plus grave. Par conséquent, ils ne peuvent pas être libérés sous caution, comme on peut le constater après avoir lu une partie du document qui fait foi.

Les textes de la République camerounaise dont la rédaction de CamerounWeb a réussi à avoir copie, sont clairs : « De la mise en liberté sous caution. Article 224 – (1) Toute personne légalement détenue à titre provisoire peut bénéficier de la mise en liberté moyennant une des garanties visées à l’article 246 (g) et destinées à assurer notamment sa représentation devant un officier de police judiciaire ou une autorité judiciaire compétente ».

« (2) Toutefois, les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux personnes poursuivies pour crime passible de l’emprisonnement à vie ou de la peine de mort », lit-on.

C’est cette deuxième partie qui traite le cas du président directeur général de Vision 4 Jean-Pierre Amougou Belinga. Voilà qui a le mérite d’être limpide.

Par conséquent, soit Me Charles Tchoungang n’a jamais demandé cette liberté sous caution parce que sachant que c’est impossible et contraire à la loi en vigueur, soit il l’a fait parce qu’il ne maîtrise pas son travail et ignore dangereusement les règles.

Cela ne serait pas la première erreur qu’il commet dans ce dossier, lui qu’on accuse déjà d’avoir fait plonger davantage le zomloa des zomloa en faisant dernièrement des déclarations hasardeuses.