Une liste dévoilée par Rémy Ngono, le journaliste camerounais en exil, fait état de ce que des influenceurs auraient reçu de l’argent de la part de Jean Pierre Amougou Belinga dans l’affaire Martinez Zogo. Sa liste ne fait pas l’unanimité et des réactions ont été faites dans ce sens. Le porte-parole du MRC, Joseph Emmanuel Ateba, a répondu au journaliste.

« Mon cher J. Remy NGONO, lors de votre direct d'hier, vous m'avez interpellé relativement à deux publications que j'ai faites: l'une concernant les influenceurs et l'autre concernant les condamnations des suspects par les uns et leur défense par les autres », introduit-il.

Sur les influenceurs, loin de moi l'idée de négliger l'impact des influenceurs dans une société, j'estimais simplement que des personnes dont les noms figuraient dans les listes qui circulaient dans les réseaux sociaux, par respect pour mon pays ne méritaient le statut d'influenceurs sauf si vous pensez que tous les camerounais sont devenus des idiots. Un influenceur a une idée à vendre, un projet à défendre, une valeur à partager et aucun de ceux dont les noms figurent sur ce document ne répond à aucun de ces critères. C'est pour cela qui j'ai estimé qu'exiger des positions de tels individus sur un sujet aussi grave était leur donner plus d'importance qu'ils n'en valent et quand bien même ils auraient été payés pour se taire on serait en droit de s'interroger sur ceux qui leur ont donné tant de valeur et le désespoir qui les habitaient », a écrit Joseph Emmanuel Ateba.

« Sur le deuxième sujet, précise-t-il, je suis militant et surtout porte-parole d'un parti politique républicain qui promeut les valeurs de justice, de liberté et de démocratie. À ce titre nous exigeons pour tout citoyen les mêmes droits à une justice équitable. Même pour ses pires ennemis, le MRC exigera toujours le respect de leurs droit car c'est comme cela et comme cela seulement qu'on construit un état de droit », indique-t-il.

« L'objet de ma publication était de rappeler aux uns et aux autres que la seule victime était Martinez ZOGO et qu'il était indécent que certains soient plus préoccupés par l'innocence des suspects qui ont la chance d'être en vie et la possibilité de prouver leur innocence et d'autres qui prononcent des sentences contre les suspects avant que le rapport des enquêtes n'ait établi leur culpabilité. Toute chose qui crée la confusion et qui peut perturber les camerounais en général et la famille de ZOGO en attente de la vérité », a-t-il martelé.

« Demander qu'on se concentre sur les autorités de qui nous attendons les comptes ne veut pas dire que je crois à la justice camerounaise alors que mes camarades payent le prix de son injustice. Je voulais tout simplement demander au peuple de rester vigilant, de ne pas baisser la pression jusqu'à ce la vérité sur l'assassinat ignoble de Martinez ZOGO soit connue. Humblement, j'espère avoir éclairé votre lanterne et celle d'autres comme vous qui auront mal interprété mes propos », a conclu Joseph Emmanuel Ateba.