• L’armée camerounaise n’est pas impliquée dans l’attaque d’Ekondo Titi
• Un groupe ambazonien livre les véritables auteurs de l’attaque
• Le gouvernement avait accusé les hommes du Général 10 Kobo
Le haut commandement des Forces militaires d'Ambazonie (AMF) a publié mardi 30 novembre 2021, le rapport d’une enquête menée sur les attaques meurtrières perpétrées dans plusieurs écoles d’Ekondo Titi (Sud-Ouest) qui ont emporté 5 personnes et fait de nombreux blessés le 24 novembre dernier. Pour la première fois, le groupe armé séparatiste n’accuse pas les éléments de l’armée camerounaise mais un autre groupe séparatiste.
« Le Haut Commandement Exécutif de l'AMF considère avec autorité que l'action barbare a été menée par un prétendu groupe de défense de l'Ambazonie. Ce groupe n'a aucune histoire d'activités de défense de l'Ambazonie depuis le début de la lutte. Le prétendu commandant du groupe n'a jamais travaillé avec aucun autre groupe de défense de l'Ambazonie ou général/commandant auparavant », indique le rapport dont CamerounWeb s’est procuré copie.
Les responsables de l’AMF condamnent cette attaque barbare qui selon eux est contraire à la lutte qu’ils mènent pour leur communauté. Ils présentent leur sincère condoléance aux familles éplorées et demandent à la communauté internationale de ne pas tenir compte du rapport de Yaoundé qui accuse le Général « 10 Kobo » d’être le responsable de l’attaque d’Ekondo Titi.
En effet selon les autorités camerounaises, « cette bande armée, constituée d’une dizaine de personnes arborant des uniformes assimilables à ceux de nos Forces de Défense et de Sécurité, a surgi de la broussaille et, de manière froide et lâche, a ouvert le feu en direction des salles de classe dans lesquelles se trouvaient des élèves et leurs enseignants en plein cours ». Le gouvernement prend l’engagement d’arrêter les auteurs de ce crime.
« Tout sera également entrepris, afin de créer les conditions nécessaires, pour que les personnes exposées à ces exactions, puissent à nouveau vaquer à leurs occupations, dans la paix et la sérénité », a précisé le porte-parole du gouvernement, Emmanuel René Sadi dans un communiqué.