Le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji s’active visiblement – et même plus qu’il n’en faut – pour les élections présidentielles de 2025. L’autorité sévit fort. Après Cabral Libii, il s’attaque maintenant à Maurice Kamto et Jean-Michel Nintcheu, selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt.

En effet, dans un communiqué rendu public ce jour, Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale « accuse Maurice Kamto et Jean-Michel Nintcheu de préparer un projet de déstabilisation du Cameroun aux lendemains de l’élection présidentielle de 2025 », selon la source susmentionnée. Le ministre a parlé sans mentionner le nom de quiconque mais en lisant entre les lignes, on peut très facilement imaginer à qui s’adresse-t-il.

Paul Atanga Nji écrit : « Le Minat tient à dire aux acteurs politiques de l'opposition qui brandissent l'épouvantail du chaos lors de l'élection présidentielle de 2025 que ce scrutin se tiendra dans le calme, la sérénité et sans perturbation comme en 2011 et 2018.

Bien plus, les textes qui encadrent le processus électoral seront scrupuleusement respectés. Tous les leviers de la loi n° 90/056 du 19 décembre 1990 régissant les partis politiques, notamment les dispositions pertinentes des articles 17, 18, 19 et 20 seront appliquées à la lettre.

Par conséquent, le Minat met en garde les acteurs politiques hantés par les démons de la déstabilisation. Ceux-ci seront traqués où qu'ils se trouvent et traduits devant les instances judiciaires selon la gravité de leurs forfaits. Aucun écart de comportement ne sera toléré.

Tous les auteurs des comportements antirépublicains et conspirationnistes feront face à la rigueur de la loi. Les Camerounais ne doivent pas se laisser manipuler par des hommes politiques véreux qui souhaitent obtenir par la rue ce qu'ils sont incapables d'obtenir dans les urnes. Les raccourcis anti-démocratiques n'ont pas de place dans notre cher et beau pays, le Cameroun ».

Précision à ne pas négliger, cette intervention du ministre tombe au lendemain de la sortie du président national du MRC Maurice Kamto dans laquelle il prévient le gouvernement qu’il ne tolérera pas de fraudes électorales ; et la convocation au tribunal de Paul Biya suite à une plainte de Jean-Michel Nintcheu.