Actualités of Monday, 30 January 2017

Source: cameroon-info.net

Nous ferons tout pour aller jusqu’au bout - Bassogog

Christian Bassogog (Lion Indomptable) Christian Bassogog (Lion Indomptable)

Face au Sénégal samedi, il a été une fois de plus, l’une des satisfactions du Cameroun qui, sans jamais avoir été attendu, accède en demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations Gabon 2017. Sa réaction ainsi que celle du capitaine Benjamin Moukandjo après cette victoire face aux Lions de la Téranga au bout des tirs au but (5-4).

Christian Bassogog: «Nous ferons tout pour aller jusqu’au bout»

«Le plus important c’est la victoire, même si elle a été acquise dans la douleur. Mais heureusement, la victoire soigne toujours la douleur. On a joué comme on le fait depuis le début de cette compétition. On a joué tous ensembles, avec la même détermination, la même solidarité, le même engagement physique, et toujours dans un esprit de gagneurs. On a eu des moments difficiles face à une équipe sénégalaise qui nous a obligés à puiser au fond de nos réserves pour les contrer.

C’était un match compliqué en effet, mais le plus dur a été fait avec cette qualification en demi-finale. Ça s’est joué aux tirs au but, et la réussite a plus été de notre côté. L’objectif à présent, c’est de gagner le prochain match. Nous ne sommes pas favoris, peu importe l’adversaire. On fera ce qu’on sait faire le mieux pour aller jusqu’au bout de ce tournoi »
Benjamin Moukandjo : « Le coach a fait un boulot extraordinaire »

«C’est énorme d’autant plus que personne ne nous attendait là. Il y a que nous qui avons cru en nous. Le coach a fait un boulot extraordinaire. On savoure, on prend du plaisir. C’est la récompense d’un groupe qui a montré des valeurs. On est en train de faire quelque chose d’extraordinaire. Avant la séance de tirs au but, le coach nous a dit qu’on avait déjà réussi notre match, parce que face une équipe comme le Sénégal se retrouver jusque-là c’est quelque chose. Les dieux du football ont été avec nous.»



Hugo Broos: «Fabrice Ondoua a fait un match énorme»

Le portier camerounais qui s’est interposé devant Mané au cours de l’épreuve fatidique des tirs au but, a épargné le technicien belge des critiques qui l’attendaient en cas d’élimination.

Samedi, à l’occasion du deuxième quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations Gabon 2017 entre le Cameroun et le Sénégal, Fabrice Ondoua a une fois de plus jouer les sauveurs, en stoppant le tir de Mané au cours de l’épreuve fatidique des tirs au but. En permettant au Cameroun de s’imposer (5-4), il a ainsi mis Hugo Broos, le sélectionneur à l’abri des critiques véhémentes qui l’attendaient en cas d’élimination, notamment autour de ses choix qui surprennent au fil des matches. Ce n’est donc pas pour rien qu’on a vu le belge sauter abondamment de joie après le tir victorieux d’Aboubakar et courir dans tous les sens à la recherche du jeune portier de 21 ans.

« Il a fait un match énorme ce jour face au Sénégal. Je suis surpris qu’il ne joue pas souvent en club et au cours de la rencontre, vous avez bien vu qu’il a été impérial en enrayant des occasions de but », a encensé le technicien en conférence de presse. Un gardien qu’il avait pourtant hésité à titulariser à son arrivée à la tête de l’équipe quadruple championne d’Afrique. « Après le match contre l’Afrique du sud (éliminatoires de la CAN 2017, 29 mars 2016, ndlr), il a démontré qu’on pouvait lui faire confiance et depuis lors, il s’est toujours montré à la hauteur », a-t-il ajouté.

L’ex pensionnaire de la Fondation Samuel Eto’o qui a été retenu dans le onze type du premier tour de la CAN 2017, est bien parti pour terminer meilleur gardien de la compétition.


Joseph Antoine Bell: «Broos a accepté que le Sénégal était supérieur»

Réaction de l’ancien gardien des Lions Indomptables à la suite de la qualification du Cameroun pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations Gabon 2017. Les Lions ont battu le Sénégal (5-4) à l’issue des tirs au but.
Sur le match

« Je l’ai dit ces jours-ci. Quand j’entends dire : on n’a pas confiance en cette équipe, et qu’avant, on avait confiance, je rappelle que ce n’est pas vrai. Quand nous on jouait, les gens n’avaient pas plus confiance. On a gagné et en le faisant, on a gagné le respect. Et aujourd’hui, qu’est-ce que vous croyez que le Cameroun a fait en battant l’Algérie en 1984 ? L’Algérie était meilleure que le Cameroun, sauf que le Cameroun a gagné. Et ça, ce sont des choses qui nous arrivent et je crois qu’elles peuvent être construites de deux manières. Premièrement, collectivement et je crois que ça s’est vu que Hugo Broos a accepté que le Sénégal était supérieur sauf que supérieur ne donne pas le résultat du match.

Je pense que pour y répondre puisqu’il fallait les battre, il a mis une stratégie qui a fonctionné jusqu’au bout et la victoire vient parce que précisément, il a bien mis dans la tête de ses joueurs que le Sénégal était supérieur mais qu’on allait contourner cette force sénégalaise. Donc, les joueurs savaient qu’ils avaient un plan et au fur et à mesure que le match avançait, ils avaient la preuve que leurs plans fonctionnaient. Donc, ils y croyaient, alors que dans le même temps, inversement, ce sont les sénégalais qui au fur et à mesure doutaient un tout petit peu plus.
Sur la suite de la compétition

En tant que spécialiste, le peux vous dire que le Cameroun est déjà au bout puisque quand vous êtes en demi-finales, vous êtes là jusqu’au dernier jour. Donc, je pense qu’ils le peuvent, dans tous les cas comme ils l’ont dit eux-mêmes. Parce qu’en plus, ils m’ont surpris par leur intelligence, puisque j’ai entendu nos jeunes joueurs faire des déclarations qui allaient dans le sens de la lucidité.

C'est-à-dire en reconnaissant que les joueurs sénégalais étaient forts mais qu’eux camerounais avaient l’histoire du Cameroun, l’histoire de l’équipe nationale du Cameroun qui leur permet de croire qu’ils peuvent s’en sortir et qu’en plus, ils étaient venus en pensant que s’ils font un quart de finale, c’est bien. Et à partir du moment où ils sont en quart de finale, le reste c’est du bonus. Donc, ils jouent, l’esprit beaucoup plus libre. Personnellement, je n’ai pas d’objectif à leur fixer, sauf précisément à construire ce qu’ils construisent ensemble. Jouer ensemble, gagner ensemble et éventuellement si on perd, on perd ensemble. »