D'après Sputnik, un coup d'Etat se profile dans la région et précisément en Centrafrique car l’annonce de l’ambassade française à Bangui sur son soutien à un projet aidant les albinos a provoqué l’indignation sur les réseaux sociaux.
Certains estiment que Paris finance ainsi discrètement un coup d’État en Centrafrique, car la responsable de ce projet est la femme de l’opposant Mboli-Goumba. Les dernières déclarations de l’ambassade de France en Centrafrique ont essuyé des vagues de critiques et de moqueries sur les réseaux sociaux. En cause : un projet de soutien, vu comme un financement de l’opposition centrafricaine.
En janvier 2021, La présidence de la République centrafricaine a déclaré l'état d'urgence pour 15 jours sur l'ensemble du pays, où une coalition de groupes armés cherche à renverser le président réélu Faustin-Archange Touadéra.
Fin octobre, l’instance a fait part de l’intention française d’appuyer le projet de protection de l’albinisme du médecin dermatologue Peggy Mboli-Goumba, femme du célèbre opposant rapporte Sputnik.
Il s’agit de la facilitation de l’accès aux produits de protection contre l’albinisme, proposés par des laboratoires de renom, dont le laboratoire Pierre Fabre, explique l’ambassade.
« Par ce geste, la France reste engagée à soutenir le secteur de la Santé en République centrafricaine », a noté l’instance sur les réseaux sociaux.
Cependant, certains estiment que l’Hexagone finance de manière indirecte les préparatifs d’un coup d’État sous couvert d’aide humanitaire. De ce fait, ce projet semble s’y inscrire. Pour faire face au tollé, l’ambassade française a publié un nouveau communiqué quelques jours plus tard. Sauf qu’il n’apaise apparemment pas les débats mais les relance.
L’instance a tout d’abord condamné « avec la plus grande fermeté les allégations grotesques, diffamatoires et mensongères » relayées sur le Web.
« Cette action de partenariat dans le domaine de la santé s’est effectuée en toute transparence avec les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur », est-il précisé.
L’importance du projet a été particulièrement mise en valeur, l’ambassade jugeant Peggy Mboli-Goumba comme le « seul médecin dermatologue de Centrafrique ». Une remarque qui a attisé de nouvelles vagues de colère sur les réseaux sociaux, certains citant les noms d’autres dermatologues.
Il faut rappeler que ce pays est très touché par des coup d'état et est gangrené par des rebelles. Le 24 mars 2013, la rébellion de la Séléka renverse le pouvoir de François Bozizé après une vaste opération de conquête des villes et régions du territoire centrafricain. Ce coup d’Etat conduisit le pays dans la pire situation sécuritaire de son histoire. Neuf ans après cette crise qui a fait des milliers de victimes, les rescapés attendent toujours justice.
Le Cameroun étant très proche de la Centrafrique, le président Paul Biya suivrait donc très attentivement la situation.