Actualités of Sunday, 19 February 2023

Source: www.camerounweb.com

Ordre de tuer Zogo : l'avocat de Justin Danwe dit un peu plus sur l'implication de Laurent Esso et Motaze

L'avocat de Justin Danwe parle du rapport entre son client et les ministres cités L'avocat de Justin Danwe parle du rapport entre son client et les ministres cités

On a maintenant écouté les deux (02) principaux hommes qui représentent les personnes fortement suspectées pour l’assassinat inadmissible du journaliste Martinez Zogo : ce sont Jean-Pierre Amougou Belinga qui serait le donneur d’ordre et Justin Danwe l’exécuteur de la consigne.

Le directeur général de la radio Amplitude FM Martinez Zogo aurait été tué avec le concours de plusieurs circonstances. Le chef des opérations spéciales de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) Justin Danwe a témoigné.

Et comme l’a précisé Me Charles Tchoungang, l’avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga, Justin Danwe en est déjà à trois différentes versions de l’histoire : « Les différents scénarios proposés par le lieutenant-colonel Justin Danwe, caractérisés par des rétractations, des aveux contradictoires et des accusations légères, ne peuvent résister à une analyse sérieuse car il donne l’impression d’être à tout moment sous influence ».

La première version servie par Justin Danwe serait qu’il ne connaissait pas Jean-Pierre Amougou Belinga qu’on soupçonne d’avoir commandité l’assassinat.

La deuxième histoire, raconte Me Charles Tchoungang, est que Justin aurait reconnu qu’il connaissait finalement Jean-Pierre Amougou Belinga qui lui a donné l’ordre de faire taire Martinez Zogo et que la mission consistait à lui donner une bonne correction.

Et la dernière théorie crachée par le chef commando Danwe est qu’après avoir enlevé et torturé Zogo, ses équipes l’ont laissé vivant.

Me Jacques Mbouny regrette tout d’abord que son collègue trahisse le secret d’enquête en venant servir sur la place publique toutes ces informations qu’ils n’ont pas droit de révéler pour le bon déroulement de l’enquête.

« Nous avons le devoir, l’obligation comme avocat d’avoir une certaine réserve. Il n’est pas question pour nous de venir devant les médias pour vous dire ce qui se passe ou ne passe pas devant cette commission d’enquête », dit-il.

Parce que, « nous sommes astreints au secret des enquêtes de police. Nous sommes des avocats des parties, nous ne sommes pas là pour dire que tel suspect ou tel autre a dit ceci. Non. Ce n’est pas notre rôle. Je ne le dirais jamais des autres suspects. Comme avocat, je ne le dirais jamais et je me l’interdis ».

Mais surtout, le représentant de Justin Danwe affirme que son client actuellement au Secrétariat d’Etat de la défense (SED) « n’a jamais indexé le ministre de la Justice Laurent Esso ni celui des Finances Louis-Paul Motaze. Il n’a jamais déclaré avoir appelé soit Laurent Esso soit Louis-Paul Motaze ».