Actualités of Sunday, 6 November 2022

Source: www.camerounweb.com

Présidence de la République : révélations sur les mauvais tours joués par Biya à Ahmadou Ahidjo pour prendre le fauteuil

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Le 6 novembre 1982 marque l'accession de Paul Biya à la présidence du Cameroun. Mais saviez-vous comment est-il arrivé à accéder à la présidence alors qu'il était à l'époque Premier Ministre. Beaucoup de théories entourent cet évènement ayant marqué l'histoire du Cameroun.

L'équipe de Perspective monde dans un de leur texte lié à Paul Biya démontre comment Paul Biya a accédé à la présidence de la République et aurait ensuite joué des mauvais tours à son prédécesseur. Extrait..

« Deux jours après la démission surprise du président camerounais Ahmadou Babatoura Ahidjo, le premier ministre Paul Biya accède à la tête de l'État. Il est remplacé dans ses fonctions par Bello Bouba Maigari.

Le 4 novembre 1982, le président Ahmadou Babatoura Ahidjo, âgé de 58 ans, annonce contre toute attente sa démission pour des raisons de santé. Le premier ministre Paul Biya, 49 ans, est prescrit par la Constitution pour lui succéder. Dès son assermentation, le sudiste chrétien Paul Biya nomme le nordiste musulman Bello Bouba Maigari au poste de premier ministre et préserve ainsi le fragile équilibre ethnique et religieux du pays.

Ahidjo n'est plus le chef de l'État, mais il demeure président de l'Union nationale camerounaise, le parti au pouvoir, ce qui déplait à Biya. La lutte pour la succession d'Ahidjo crée des tensions. À l'aide de remaniements ministériels, Biya écarte de son gouvernement les proches d'Ahidjo, surtout les nordistes. En exil en France, Ahidjo est accusé de complot par Biya et condamné à mort par contumace.

Le 6 avril 1984, une tentative de putsch, orchestrée par le colonel Saleh Ibrahim et des éléments de la garde républicaine restés fidèles à Ahidjo, échoue de justesse grâce à l'intervention de l'armée. Paul Biya se sert de cette crise pour raffermir son emprise sur le pouvoir.

Il discrédite le président déchu auprès de l'opinion publique en prétendant que le complot émane de lui, soutenu par les autorités françaises et des milieux d'affaires nordistes, désormais suspects. Toujours en poste au tournant du XXIe siècle, Biya figure parmi les chefs d'État africains comptant le plus long règne. »